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Antarctique : le record de fonte de la banquise confirmé

La banquise en Antarctique subit pleinement une réduction de sa surface pour la première fois. [Johan ORDONEZ / AFP]

L'étendue de la banquise en Antarctique a atteint en février, en plein été austral, un record de fonte, a confirmé mercredi l'observatoire européen du climat, après des données américaines similaires.

La glace de mer, qui fond en été et se reconstitue en hiver, a atteint le 16 février «son étendue la plus faible depuis 45 ans que les données satellitaires sont enregistrées», a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe de l'observatoire du changement climatique Copernicus (C3S) de l'Union européenne.

Le C3S s’est montré alarmiste sur la situation, en indiquant que «le minimum de l'étendue quotidienne de la glace de mer en Antarctique a été atteint le 16 février 2023 avec une étendue totale de 2.06 millions de kilomètres carrés».

Des chiffres inquiétants pour l'avenir

Le 21 février dernier, le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) avait reporté des mesures record en ce qui concerne l’entendue minimum de la banquise d’Antarctique : 1.79 millions de kilomètres carrés seulement. Un chiffre «préliminaire» obtenu avec des données satellites différentes de Copernicus, mais qui restent bien inférieures aux données obtenues par le passé.

La fonte de la banquise n'a pas d'impact immédiat sur le niveau de la mer, car elle se forme par congélation de l'eau salée déjà présente dans l'océan. En revanche, cette fonte soumet la calotte glaciaire à l’assaut des vagues. Une calotte qui pourrait faire drastiquement augmenter le niveau des océans en cas de fonte. «Les calottes glaciaires polaires sont un indicateur révélateur de la crise climatique et il est important de suivre de près les changements qui s'y produisent», a indiqué Samantha Burgess dans un communiqué.

De plus, la banquise blanche joue un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique : elle réfléchit davantage les rayons du Soleil que l'océan plus sombre. Sa perte de superficie accentue ainsi le réchauffement climatique, car les rayons sont moins renvoyés vers l'espace.

Toutes ces observations laissent craindre qu'une tendance significative de réduction de la banquise soit en train de se mettre en place pour la première fois au pôle Sud, alors qu'elle était relativement stable sur les quatre décennies précédentes, malgré de fortes variations annuelles, contrairement au pôle Nord où la fonte est très marquée.

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