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Un homme en fauteuil roulant contraint de ramper pour quitter son avion Ryanair

Ryanair a rejeté toute responsabilité, insistant sur le fait que l'assistance spéciale au sein de l'aéroport suédois est gérée par un tiers. [REUTERS/Ints Kalnins/File Photo]

Passager d'un vol Ryanair à destination de la Suède, un homme en fauteuil roulant a été contraint de ramper hors de l'appareil faute d'équipement adapté.

Adrian Keogh avait pourtant tout prévu. Se déplaçant en fauteuil roulant, cet Irlandais de 37 ans avait demandé une assistance spéciale au moment de réserver un vol Ryanair à destination de la Suède, afin d'être débarqué de l'avion en toute sécurité. L'aide promise ne lui a pourtant pas été apportée et le passager a été contraint de ramper jusqu'à son fauteuil après l'atterrissage.

A son arrivée à l'aéroport de Göteborg-Landvetter, samedi 29 avril, Adrian Keogh a appris qu'aucun des ascenseurs utilisés pour débarquer les personnes en situation de handicap n'étaient disponibles avant au moins une heure.

D'après les informations du Irish examiner, le voyageur, qui avait urgemment besoin d'utiliser les toilettes après environ trois heures de vol, ne pouvait pas envisager d'attendre. «Lorsque vous êtes en fauteuil roulant, vous ne pouvez pas rester assis trop longtemps dans des sièges comme celui-là, a-t-il expliqué. Dans mon fauteuil roulant, j'ai des coussins spéciaux pour ma peau.»

«J'ai demandé à une hotesse de l'air si c'était OK de ramper, et elle a dit, "vous pouvez si vous voulez", a poursuivi Adrian Keogh. Alors, j'ai rampé dans l'avion jusqu'à la porte arrière et j'ai sauté sur les marches que j'ai descendu sur mes fesses. Je voulais aller aux toilettes et m'asseoir sur ma chaise».

L'Irlandais, qui voyageait en famille à l'occasion du 14e anniversaire de sa fille, estime avoir été «humilié». «Je ne devrais pas avoir à vivre ça. Je ne veux rien d'autre que le service pour lequel j'ai payé et pouvoir voyager dignement».

«C'est très stressant pour le corps»

Dans un communiqué, l'aéroport de Göteborg-Landvetter a dit regretter «profondément l'expérience de M.Keogh», mettant en cause le décollage tardif de son avion. «Le service d'assistance a été retardé mais en aucun cas "oublié"» s'est justifié l'infrastructure, invoquant «des temps d'attente plus longs et pas à la hauteur [du] niveau de service habituel».

Ryanair a de son côté rejeté toute responsabilité, insistant sur le fait que l'assistance spéciale au sein de l'aéroport suédois est gérée par un tiers. La compagnie a toutefois indiqué «travailler» avec l'infrastructure «pour s'assurer que cela ne se reproduise pas». 

Adrian Keogh a profité de l'incident pour faire entendre la voix des personnes en situation de handicap. Il a notamment expliqué que voyager en fauteuil roulant est déjà difficile lorsque tout se passe comme prévu. «Vous devez faire des plans et faire attention à ce que vous mangez et buvez, parce que vous ne voulez pas avoir à aller aux toilettes dans l'avion. C'est très stressant pour le corps.»

«Les personnes handicapées, nous avons besoin qu'on pense davantage à nous», a-t-il déclaré, avant d'encourager les voyageurs concernés à «toujours demander» et «appeler à l'avance» pour s'assurer «que tout va bien». «Vous ne voulez pas vous retrouver dans une position vulnérable».

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