En direct
A suivre

Angleterre : une jeune mère est passée tout près de la mort à cause d'une bactérie mangeuse de chair

La jeune femme avait été touchée par une éruption cutanée sur le ventre et de graves symptômes grippaux, six jours après avoir accouché. [Oli SCARFF/AFP]

Charleigh Chatterton a été diagnostiquée d’une fasciite nécrosante quelques jours après avoir accouché à Colchester (Angleterre), le 22 avril dernier. Après un long combat pour sa survie face à cette bactérie «mangeuse de chair», la maman de 27 ans a tenu à alerter l’opinion publique sur cette infection plus commune qu'on ne le pense.

Elle veut sensibiliser le grand public sur cette bactérie pouvant s’avérer mortelle. Charleigh Chatterton a été diagnostiquée d’une fasciite nécrosante quelques jours après avoir accouché à Colchester (Angleterre), le 22 avril dernier. 

Touchée par une éruption cutanée sur le ventre et de graves symptômes grippaux, six jours après avoir donné naissance à sa fille Alessia sans complication, la jeune mère avait été transportée en urgence à l’hôpital. Sur place, les médecins lui avaient rapidement diagnostiqué une fasciite nécrosante, à savoir une infection par une bactérie mangeuse de chair. 

Pour parvenir à cette conclusion, les docteurs avaient fait passer un scanner à la jeune femme, qui a révélé des poches de gaz présentes sous ses tissus. Ces derniers ont opéré en urgence Charleigh Chatterton pour retirer le maximum de tissus morts et ainsi éviter la propagation de la bactérie mangeuse de chair.

Maintenue sous sédatifs pendant trois jours, la mère de famille a découvert à son réveil deux plaies sur son estomac, qui ont été laissées ouvertes pendant six jours pour aider son corps à se rétablir, jusqu'à ce qu'une pompe à vide puisse être installée. Elle a finalement pu quitter l'hôpital au bout de deux semaines et retourner auprès de son nourrisson.

«Un diagnostic précoce peut faire la différence»

Consciente de sa chance, Charleigh Chatterton a souhaité partager son histoire afin d’alerter l’opinion publique sur l’importance d’un diagnostic rapide sur cette infection.

«Les médecins ont dit que mes chances de survie étaient minces. Je pense que j'ai été diagnostiquée juste à temps (…) Je veux juste faire passer le message parce que la plupart des gens n'en ont jamais entendu parler et qu'un diagnostic précoce peut faire la différence entre la vie et la mort», a expliqué la miraculée à la BBC.

Malgré les séquelles, cette dernière a fait part de son soulagement d’être encore en vie pour témoigner aujourd’hui. «Je continue à avoir des difficultés psychologiques, mais physiquement, je m'en sors très bien. J'ai quelques grosses cicatrices et des lésions nerveuses, mais je me sens tellement chanceuse. Je suis là et c'est tout ce qui compte», a assuré la jeune maman.

Une bactérie touchant 500 personnes par an au Royaume-Uni

«La fasciite nécrosante est une infection bactérienne qui peut être très grave et mettre la vie en danger si elle n'est pas détectée à temps. C'est grâce aux connaissances et à l'expertise de notre personnel qu'on a pu détecter ce qui se passait et prendre des mesures très rapidement», a conclu Martin Mansfield, médecin-chef adjoint à l'East Suffolk and North Essex Foundation Trust, en charge de l’hôpital de Colchester.

D’après le système de santé publique anglais NHS, la fasciite nécrosante est une urgence médicale et chirurgicale touchant 500 personnes par an au Royaume-Uni. Les premiers symptômes détectés s’apparentent à ceux de la grippe et peuvent évoluer vers une éruption cutanée, un gonflement de la zone touchée, des vomissements, des vertiges et de la confusion.

Dans les cas les plus graves, la bactérie mangeuse de chair peut entraîner une septicémie, à savoir un empoisonnement du sang, ou encore la défaillance d’un organe.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités