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Sommet de l’Otan : guerre en Ukraine, adhésion de la Suède… Quels sont les enjeux de cette réunion ?

A l’occasion du sommet de l’Otan se déroulant ce mardi 11 juillet durant deux jours à Vilnius en Lituanie, les chefs d’État membres de l’organisation doivent discuter de la guerre en Ukraine, mais aussi d’une potentielle adhésion de la Suède.

Vers un renforcement du soutien à l’Ukraine ? Cette question sera logiquement posée ce mardi par les membres de l’Otan, à l’occasion d’un sommet devant durer deux jours à Vilnius en Lituanie. D’autres enjeux, comme l’adhésion de la Suède notamment, devraient être au cœur des discussions.

Plus de 500 jours sont passés depuis l’invasion russe en Ukraine en février 2022, et outre les sanctions envers Moscou et les nombreuses aides matérielles, financières et humanitaires envoyées à Kiev, de nouveaux fonds pourraient être débloqués.

En effet, la stratégie militaire sera au menu de ce sommet pour accompagner l’effort de guerre ukrainien, alors que de vives tensions avec les soldats russes au sujet d’un potentiel incident dans la plus grande centrale d’Europe, Zaporijia, menacent le pays et forcent de nombreux citoyens à fuir les environs. Il s’agira aussi éventuellement de rediscuter de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, déjà sur la table depuis de longs mois et qui suit un chemin favorable.

l'adhésion de la suède le cheval de troie ?

A la veille du sommet, après plus d'un an de blocage, la Turquie a donné son accord à l'adhésion de la Suède à l'Otan. Une «journée historique» qui devrait permettre aux Alliés de mettre en avant leur unité et d'enfin avancer sur le sujet. 

Loin d'être le fruit du hasard, le dirigeant de l'Otan Jens Stoltenberg s'était rendu en personne rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan, avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, un déplacement sans aucun doute à l'origine de ce revirement de situation. La Hongrie, qui était avec la Turquie le seul pays qui refusait l'adhésion de la Suède devrait également suivre.

Néanmoins, cette annonce soudaine mettrait-elle réellement fin à ce sujet épineux ? Il est légitime de se demander si le président turc Recep Tayyip Erdogan n'essayerait pas de bluffer l'Otan pour ses propres intérêts, lui qui reprochait encore récemment à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, qu'il qualifiait de «terroristes».

Mais avec ce feu vert, il apparaît désormais clair que Recep Tayyip Erdogan est en position de force, et pourrait notamment se servir de la Suède pour lui-même accélerer l'adhésion de la Turquie à l'UE lors du sommet. Jens Stoltenberg a également indiqué que la Suède allait soutenir la Turquie dans cette démarche d'adhésion. 

Et la France dans tout ça ?

Le président américain Joe Biden à Londres, Jens Stoltenberg en Turquie...Des dirigeants clés de l’Otan se sont rencontrés avant ce sommet. Mais qu'en pense Emmanuel Macron ? Lui qui avait décrit l’organisation comme étant en état de «mort cérébrale» en 2019, a depuis changé d’avis.

Il a fait partie des rares chefs d’État à avoir été en contact avec le président russe Vladimir Poutine, et pourrait à l’avenir aider à de futures négociations avec l’Ukraine, étant également proche de son homologue Volodymyr Zelensky.

Il sera donc intéressant d’observer ce que fera et dira le président de la République, qui a, à de nombreuses reprises, exprimé sa volonté de rendre l’Union Européenne plus puissante et plus unie que jamais, se détachant peut-être un peu de son allier surpuissant, les Etats-Unis.

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