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Sommet européen : Covid-19, migrants, Turquie et Russie au menu

Les dirigeants des Vingt-Sept se retrouvent à Bruxelles pendant deux jours. Les dirigeants des Vingt-Sept se retrouvent à Bruxelles pendant deux jours.[JOHN THYS / POOL / AFP]

Les dirigeants des Vingt-Sept se retrouvent ce jeudi 24 et vendredi 25 juin à Bruxelles, en Belgique, pour un nouveau sommet européen, consacré notamment à la pandémie de coronavirus, mais aussi à d'autres sujets non moins brûlants, parmi lesquels la politique migratoire et les relations avec la Russie et la Turquie.

Le Covid-19

Le premier sujet abordé par les dirigeants européens sera sans surprise la crise sanitaire liée au Covid-19, avec un point prévu sur la situation épidémiologique et la vaccination en Europe. La propagation inquiétante sur le Vieux Continent du variant Delta, apparu en Inde et beaucoup plus contagieux, devrait occuper les discussions. Les Vingt-Sept «se pencheront sur les derniers obstacles au droit à la libre circulation au sein de l'UE», précise également le programme du sommet, à quelques jours de la mise en place du certificat sanitaire européen le 1er juillet.

Le plan de relance européen

Autre sujet au menu, lié lui aussi à la pandémie, le très attendu plan de relance européen de 750 milliards d'euros, imaginé pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est actuellement en pleine tournée en Europe pour valider les plans de relance nationaux, financés en partie par l'UE. Elle était notamment de passage en France hier, mercredi. Les premiers versements aux Vingt-Sept doivent intervenir courant juillet.

Les migrations

La question migratoire sera par ailleurs de retour au centre des débats, à la demande de l'Italie et de son chef de gouvernement Mario Draghi, inquiet du nouvel afflux de migrants aux frontières italiennes observé le mois dernier et qui réclame plus de solidarité européenne. L'ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) craint en plus que le retrait des troupes de l'OTAN d'Afghanistan n'amplifie le problème. La coopération migratoire avec la Turquie, avec laquelle l'UE a noué un accord en 2016, devrait être abordée lors du conseil européen.

La Turquie

Une Turquie avec laquelle les relations semblent s'améliorer depuis plusieurs mois, après de fortes frictions sur de nombreux dossiers (Syrie, Libye, Méditerranée orientale...), et qui fera l'objet d'un débat à part entière entre les Vingt-Sept au cours du sommet à Bruxelles. Les deux parties se disent aujourd'hui prêtes à discuter d'une révision de l'union douanière UE-Turquie, ainsi qu'à lancer des dialogues de haut niveau sur des domaines tels que la santé publique, le climat et la lutte contre le terrorisme.

La Russie

A l'inverse, la Russie sera elle aussi au programme des discussions entre les 27 chefs d'Etat et de gouvernement européens, mais ce sera pour se mettre d'accord sur une stratégie plus dure face à Moscou, avec laquelle les tensions ne manquent pas (Alexeï Navalny, Biélorussie, conflit en Ukraine, ingérence dans les élections...). La doctrine actuelle, basée sur les sanctions, n'ayant montré aucun effet, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a été chargé d'élaborer une nouvelle doctrine, plus agressive, présentée la semaine dernière et articulée autour du tryptique «riposter, contraindre, dialoguer». Elle devra être détaillée et votée à l'unanimité lors du conseil européen.

Les droits des LGBT en Hongrie

S'il n'est pas inscrit au programme officiel du sommet, un sujet devrait s'inviter dans les discussions, au vu de l'ampleur qu'il prend depuis plusieurs jours : les droits des LGBTQI+ en Hongrie, membre de l'UE. Après l'adoption d'une loi interdisant la «promotion» de l'homosexualité auprès des mineurs dans le pays, 13 pays européens, dont la France et l'Allemagne, ont appelé Bruxelles à agir, face à un texte jugé «discriminatoire à l'égard des personnes LGBTQI et violant le droit à la liberté d'expression». Ursula von der Leyen a elle-même fustigé cette loi mercredi, «une honte» selon elle. Un qualificatif repris ensuite par Budapest pour qualifier la déclaration de la cheffe de la Commission européenne. La polémique s'est même propagée à l'Euro de football, avec la proposition de la ville de Munich d'éclairer son stade aux couleurs LGBT pour le match Allemagne-Hongrie de mercredi soir, retoquée par l'UEFA.

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