Des milliers de partisans du régime militaire issu d'un coup d'État au Niger se sont rassemblés ce vendredi 11 août dans le calme près de la base militaire française à Niamey, en scandant des slogans hostiles à la France.
Un rassemblement hostile à l’encontre des autorités françaises. Ce vendredi 11 août, plusieurs milliers de partisans du régime militaire en place depuis le coup d’État au Niger se sont réunis à proximité de la base militaire française située à Niamey, capitale du pays. Un rassemblement sans trouble, mais avec plusieurs slogans hostiles lancés à l’encontre de la France.
«À bas la France, à bas la CEDEAO», scandaient notamment les manifestants lors de ce rassemblement qui s’est tenu au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, qui a donné son feu vert à une possible intervention militaire pour rétablir le président renversé le 26 juillet, Mohamed Bazoum.
Ces manifestants ont également brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir, en particulier leur chef, le général Abdourahamane Tiani.
«Nous allons faire partir les Français ! La CEDEAO n'est pas indépendante, c'est une manipulation de la France, il y a une influence extérieure», a déclaré Aziz Rabeh Ali, membre d'un syndicat étudiant soutenant le régime militaire et présent sur les lieux.
Le Niger, un allié important de la France dans la région
Arrivés au pouvoir après avoir renversé Mohamed Bazoum, les militaires à la tête du Niger ont pris la France pour cible privilégiée de leurs attaques, accusant Paris d’être en sous-marin à l'origine de la décision de la CEDEAO d'activer et de déployer au Niger sa force d'attente pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Allié du Niger et soutien important du président renversé, Paris possède près de 1.500 militaires engagés aux côtés de l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes jihadistes évoluant dans la région du Sahel.
Une partie de cet effectif armé réside dans la base militaire de Niamey, où se trouvent les manifestants.