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États-Unis : Donald Trump met en garde contre le «chaos» qui suivrait son absence d'immunité

Plusieurs procès au pénal complexifient la trajectoire présidentielle de Donald Trump pour le scrutin de novembre 2024. [©Cheney ORR/REUTERS]

À la sortie d'une audience à la Cour d'appel fédérale de Washington, l'ancien président américain Donald Trump a indiqué que le non-renoncement aux poursuites le concernant dans l'affaire de fraude au scrutin datant de 2020, amènerait «le chaos» dans le pays.

Des menaces qui n'augurent rien de bon. Ce mardi 9 janvier à l'issue d'une audience à la Cour d'appel fédérale de Washington, Donald Trump a prédit «le chaos dans le pays», si la justice américaine ne renonçait pas aux poursuites le concernant, sur sa demande d'immunité pénale en qualité d'ex-président, dans une affaire de suspicion de fraude électorale.

«Je pense que c'est très injuste quand un opposant politique est poursuivi par le ministère de la Justice, le ministère de la Justice du (président démocrate Joe) Biden», a notamment déclaré Donald Trump face à nombreux journalistes qui s'étaient déplacés devant la Cour d'appel pour écouter ses déclarations.

Grand favori des primaires républicaines pour l'élection présidentielle de novembre, qui débuteront le 15 janvier dans l'Etat d'Iowa, Donald Trump entend reporter les divers procès au pénal qui le concernent, grâce à de nombreux recours, après le scrutin présidentiel.

Donald trump également poursuivi dans l'état de géorgie

Durant plus d'une heure, l'ancien président accusé d'avoir tenté d'inverser illégalement les résultats de l'élection de 2020, a écouté les débats sans y participer. Seul son avocat, John Sauer, s'est exprimé, relayant sa crainte «qu'un président soit poursuivi pour ses actes officiels», expliquant qu'une telle façon d'agir «ouvrirait une boîte de Pandore dont ce pays pourrait ne jamais se remettre». Une argumentation qui a laissé les trois juges de la Cour d'appel de Washington perplexes.

La défense de l'ancien locataire de la Maison-Blanche entend obtenir une «immunité absolue », concernant ses actes lorsqu'il était en poste, invoquant la jurisprudence de la Cour suprême des années 80 relative aux poursuites contre l'ancien président Richard Nixon. Selon John Sauer, si les juges rejettent cette immunité requise, «cela autoriserait, par exemple, l'inculpation du président Biden dans le district ouest du Texas après qu'il a quitté ses fonctions pour avoir prétendument mal géré la frontière», rapporte CNN.

De plus, d'après les avocats qui représentent Donald Trump, l'acquittement de ce dernier lors de la procédure parlementaire en destitution après l'assaut du Capitole en janvier 2021 l'empêcherait d'être à nouveau jugé. Le 3 août dernier, Donald Trump avait déjà plaidé non coupable dans cette affaire, avant de dénoncer une traque motivée, selon lui, par les ambitions personnelles et politiques de Joe Biden qui écarterait ainsi son principal adversaire.

Ce qui se dessine surtout, c'est une saisie de ce dossier brûlant par la plus haute juridiction du pays : la Cour suprême. Neuf juges nommés par les diverses administrations qui ont gouverné les États-Unis ces dernières années devront alors s'aventurer dans l'arène politique, ou au contraire prudemment s'en abstenir.

Dans l'État de Géorgie, des faits similaires de suspicion de tentative de fraude électorale valent également des poursuites à Donald Trump. Dans le Colorado et dans le Maine, les électeurs n'auront pas, aux dernières nouvelles, la possibilité de choisir un bulletin portant le nom du prédécesseur de Joe Biden.

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