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Donald Trump accusé d'avoir «orchestré un complot pour corrompre la présidentielle de 2016» par un procureur lors de son procès

Donald Trump continue de dénoncer une «chasse aux sorcières» à son encontre Donald Trump continue de dénoncer une «chasse aux sorcières» à son encontre [REUTERS/Brendan McDermid/Pool]

Le procureur Matthew Colangelo a déclaré, à l’ouverture des débats dans le premier procès pénal de Donald Trump à New York, que ce dernier avait «orchestré un complot criminel pour corrompre l'élection présidentielle de 2016».

Le procès de Donald Trump rentre ce lundi dans le vif du sujet. Une semaine après son ouverture, les premiers jours ayant servi à sélectionner les 12 jurés, les débats ont débuté ce lundi au tribunal de Manhattan. L’ancien président est jugé pour une affaire de pots-de-vin pour l’ancienne actrice pornographique Stephanie Clifford, connue sous le pseudonyme de Stormy Daniels. L’ancien président et son avocat de l’époque auraient acheté le silence de l’actrice X, avec qui Donald Trump aurait eu une liaison, pour éviter une polémique à l’approche de la présidentielle de 2016. 

Matthew Colangelo, procureur de Manhattan, a déclaré dans son propos introductif : «Cette affaire concerne une conspiration criminelle et une fraude. L'accusé, Donald Trump, a orchestré un plan criminel pour corrompre l'élection présidentielle de 2016, puis il a couvert cette conspiration en mentant dans ses dossiers financiers new-yorkais, encore et encore et encore». 

L’accusation cherche en effet à démontrer que les falsifications de documents et de frais juridiques de la Trump Organization, l’entreprise immobilière du milliardaire, avaient pour unique but d’étouffer des informations compromettantes qui auraient pu lui porter préjudice à quelques mois de l’élection présidentielle de 2016. 

Audition d'un premier témoin

Donald Trump a toujours démenti avoir eu une relation avec Stephanie Clifford, et ses avocats ont affirmé que les paiements mis en cause par la justice relèvent de la sphère privée. «Le président Trump est innocent. Le président Trump n'a commis aucun crime. Le procureur de Manhattan n'aurait jamais dû porter cette affaire devant les tribunaux», a déclaré l’avocat de la défense, Todd Blanche, devant le tribunal ce lundi. 

«J'ai une alerte spoiler : il n'y a rien de mal à essayer d'influencer une élection, c'est ce qu'on appelle la démocratie», a-t-il ajouté, tentant de mettre à mal les arguments de l’accusation. 

Ce lundi, le premier témoin dans cette affaire, David Pecker, éditeur américain de magazines, a été entendu. Il a notamment aidé plusieurs fois Donald Trump en achetant les droits d'articles potentiellement préjudiciables au candidat républicain sans jamais les publier. Il aurait également participé aux discussions concernant l’achat du silence de Stormy Daniels en 2016. 

Donald Trump n’a quant à lui pas encore été entendu. En arrivant au tribunal ce lundi, il a toutefois déclaré qu’il s’agissait d’un jour «très triste pour l’Amérique», et a une nouvelle fois déploré la «chasse aux sorcières» dont il estime être victime. Sa présence obligatoire en salle d’audience va par ailleurs nuire à sa campagne pour la présidentielle de novembre, en l’empêchant de se rendre à différentes rencontres avec ses électeurs. 

Les enjeux de ce procès sont d’autant plus importants qu’il est le seul parmi les quatre affaires pénales de Donald Trump qui pourrait se terminer avant l’élection. L’affaire menace donc l’ancien président d’une condamnation et d'une possible peine de prison quelques mois avant le scrutin. 

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