L'homme soupçonné d'avoir attaqué une femme et ses deux fillettes la semaine dernière à Londres avec une substance chimique serait mort noyé dans la Tamise vendredi soir, a déclaré la police londonienne.
Après deux semaines de recherche par Scotland Yard, Abdul Ezedi, serait mort noyé dans la tamise. L’homme de 35 ans, d’origine afghane, est soupçonné d’avoir aspergé son ancienne compagne de 31 ans et ses deux fillettes d’une substance «alcaline», composée d’eau de javel ou de soude, dans sa voiture, le 31 janvier au soir, dans le quartier londonien de Clapham.
Depuis, la police a lancé des recherches, offrant une récompense de 20.000 livres, soit 23.400 euros, pour toute personne fournissant une information permettant son arrestation.
Une traque difficile
Dans la soirée de vendredi, Scotland Yard a affirmé que sa principale hypothèse était que l'homme était certainement «mort» noyé, après avoir plongé dans l'eau de la Tamise.
Grâce aux caméras de vidéosurveillance, la police a pu retrouver des images de l'homme recherché, marchant d'abord environ six kilomètres «d'un pas décidé» le soir de l'attaque jusqu'à emprunter le pont de Chelsea, au centre de Londres vers 23h30, heure anglaise.
Le commandant Jon Savell a précisé toutefois qu’aucune «image ne le montre quitter le pont», mais qu'Abdul Ezedi avait été vu «se pencher par-dessus les barrières» du pont.
«A cette époque de l'année, la Tamise a un débit très rapide» et «il est fort probable que s'il est entré dans l'eau, il ne réapparaîtra peut-être pas avant un mois, et il n'est pas exclu qu'il ne fasse jamais surface», a ajouté le responsable de la police.
Un passé criminel connu
Selon le quotidien britannique The Daily Telegraph, Abdul Ezedi, qui serait arrivé d'Afghanistan en 2016, a déjà été condamné en 2018 pour un délit sexuel et condamné à une peine avec sursis par le tribunal de Newcastle.
Selon la même source, il a obtenu l'asile au Royaume-Uni après deux échecs, après qu'un pasteur baptiste a affirmé aux autorités britanniques qu'Ezedi s'était converti au christianisme.
En réalité, il serait resté «un bon musulman» et avait comme projet de rentrer en Afghanistan «pour trouver une femme».