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Rejet d’une trêve, raid à Gaza, menaces de représailles… Ce que l’on sait du regain de tensions au Proche-Orient

Un peu plus de six mois après l’opération du Hamas en Israël, le conflit armé entre Tsahal et l’organisation terroriste s’enlise. Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran et l'Iran menacerait désormais les Israéliens de représailles suite à l'attaque du 1er avril contre le consulat iranien à Damas.

La crainte d’un embrasement de la région dans les jours à venir s’intensifie. Dans le cadre d’une opération de bombardements entamée par l’armée israélienne à Gaza depuis plusieurs mois, Tsahal a détruit, dans la nuit de vendredi à samedi, des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels à l'aide d'explosifs dans le camp de réfugiés de Nousseirat, selon le bureau de presse du Hamas.

Cette source a ajouté que les forces armées israéliennes ont aussi mené des dizaines de frappes aériennes dans les secteurs d'Al-Zahra, d'Al-Moughraqa et d'Al-Maghazi. Au total, 25 personnes, transférées à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, ont péri lors d’un raid sur la maison de la famille Al-Tabatibi, dans le quartier al-Daraj.

L’Iran menace Israël de représailles

Après l'attaque de Tsahal contre le consulat iranien à Damas (Syrie) ayant conduit au décès de 7 membres des Gardiens de la Révolution (l'armée idéologique de la République islamique), l’Iran a répété son désir de vengeance.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a annoncé en réaction à cette offensive qu’Israël serait «puni». Une menace prise très au sérieux par les Etats-Unis, allié indéfectible des Israéliens depuis plusieurs décennies. L'Iran «menace de lancer une attaque importante contre Israël», a alerté cette semaine le président américain, Joe Biden.

Les Américains ont annoncé ce jeudi une restriction plus importante des mouvements en Israël pour leur personnel diplomatique et les membres de leur famille. Dans la même lignée, Lufthansa, la compagnie aérienne allemande, a décidé de prolonger la suspension de ses vols de et vers Téhéran, «probablement jusqu'à samedi (inclus)».

Une tension à son paroxysme dans la région

La Maison Blanche a indiqué jeudi avoir «mis en garde» l'Iran. La Russie et l'Allemagne ont appelé de leur côté à la «retenue» pour éviter une escalade au Proche-Orient où les tensions ont redoublé entre l'Iran, Israël et leurs alliés respectifs.

Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a évoqué la «nécessité» pour Téhéran de répondre à la frappe du 1er avril dernier, tout en cherchant à «éviter les tensions». Il a ajouté sur X que l’Iran «ne cherchait pas à élargir le champ de la guerre».

«Si l'Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l'Iran», a prévenu en persan le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, il y a quelques jours.

LA FRANCE APPELLE SES RESSORTISSANTS À ne pas se rendre dans la région

Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a recommandé ce vendredi aux Français «de s'abstenir impérativement de se rendre dans les jours qui viennent en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens».

Cette décision, «actée en réunion de crise» ce vendredi matin, a été accompagnée d’une interdiction des missions de fonctionnaires français dans ces pays et d’une demande liée au «retour des familles des agents diplomatiques de Téhéran».

Le raid du Hamas mené le 7 octobre 2023 en Israël a fait 1.170 morts, dont une majorité des civils, selon un bilan établi via des données officielles israéliennes. La contre-offensive menée par Tsahal à Gaza ces derniers mois a couté la vie à 33.545 personnes, dont une majorité de civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Pour rappel, plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent détenues à Gaza dont 34 sont mortes, d'après des responsables israéliens. 

Une offre diplomatique d’Israël rejetée par le Hamas

Pour sortir de l’impasse dans ce conflit, le Qatar, les Etats-Unis et l'Égypte ont proposé ces derniers jours une trêve de six semaines et la libération de 42 otages à Gaza en échange de celle de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, d’après une source du Hamas.

Face à l’absence de réponse du Hamas à cette proposition, Israël a accusé l’organisation terroriste de «tourner le dos» à une «offre très raisonnable». 

Plus de 250 organisations humanitaires ou de défense des droits de l'Homme, ont rejoint ce jeudi une lettre ouverte lancée en janvier par 16 ONG, appelant à cesser «immédiatement» tout transfert d'armes «à Israël et aux groupes armés palestiniens».

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