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Augier : Hollande "n'a rien à voir avec mes activités"

L'homme d'affaires français  Jean-Jacques Augier le 4 avril 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP] L'homme d'affaires français Jean-Jacques Augier le 4 avril 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]

Jean-Jacques Augier, trésorier de la campagne de François Hollande en 2012, a assuré jeudi, dans un entretien à l'AFP, que le chef de l'Etat n'avait "rien à voir, ni de près, ni de loin" avec ses investissements dans des sociétés aux îles Caïmans, mis sur la place publique selon lui pour "atteindre" le président.

QUESTION: Pourquoi avoir créé ces sociétés aux îles Caïmans?

REPONSE: "Je ne les ai pas créées. Je n'ai rien fait d'illégal. Ma société a investi deux fois dans des structures créées par d'autres aux îles Caïmans. C'était en fait pour des investissements à réaliser en Chine et dans des activités culturelles. Il ne s'agit en aucun cas de spéculation."

Q: Pourquoi aux îles Caïmans?

R: "Les co-investisseurs voulaient que ce soit là-bas dans la tradition chinoise de l'époque. Quand, je fais moi-même directement des investissements, je ne l'ai jamais fait aux îles Caïmans."

Q: Pourquoi ne pas avoir revendu vos participations ?

R: "Les deux cas sont différents. En ce qui concerne l'agence de voyages, elle a toujours une petite activité, mais pour mes 2,5% de participation, je n'ai pas trouvé d'acheteur. Dans l'autre cas, la société n'a plus d'activité. L'investissement a été d'ailleurs une perte totale, mais les statuts font que je ne peux pas dissoudre seul cette holding. J'ai essayé, les autres investisseurs ne veulent pas, c'est techniquement impossible."

Q: N'avez-vous pas été gêné d'être à la fois le trésorier de François Hollande pendant la campagne et d'avoir toujours ces participations?

L'homme d'affaires Jean-Jacques Augier lors d'un entretien avec l'AFP le 4 avril 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]
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L'homme d'affaires Jean-Jacques Augier lors d'un entretien avec l'AFP le 4 avril 2013 à Paris
 

R: "Il n'y a aucune incompatibilité entre ces investissements et ce que j'ai fait pour François Hollande. Il n'y a aucun lien, aucune interférence car il s'agit d'investissements pour développer des activités culturelles entre la France et la Chine, toutes choses qui sont nobles. Jamais, à aucun moment, je n'ai spéculé. Je n'ai bénéficié lors de ces investissements d'aucun avantage fiscal, ni en France, ni ailleurs."

Q: En avez-vous parlé avec François Hollande?

R: "Jamais. Il n'a rien à voir, ni de près, ni de loin avec mes activités. Il n'en a eu connaissance en aucun cas. Et d'ailleurs je ne me suis pas senti concerné quand le candidat parlait de la finance internationale car mes activités n'ont strictement rien à voir avec la spéculation internationale."

Q: Est-ce que vous regrettez?

R: "Ce que je regrette, c'est de voir ce maelström qui n'a pas de fondement. Tout cela est absurde. Le président de la République n'est en aucun cas concerné. J'ai agi en toute légalité et je suis prêt à ouvrir tous mes comptes personnels et professionnels à toute autorité publique qui me le demanderait. Cette polémique est tout à fait absurde. Je m'insurge contre l'utilisation que l'on essaye de faire de ma personne pour atteindre le chef de l'Etat."

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