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Le vote blanc, une voix qui compte ?

Un bulletin déposé dans l'urne lors des élections législatives le 10juin 2012 à Toul [Frederick Florin / AFP/Archives]

Petite révolution dans les urnes. Le vote blanc pourrait être comptabilisé lors des futures échéances électorales, comme une expression politique à part entière et non plus confondu avec les votes nuls (raturés par exemple).

 

Cette proposition de loi, déposée par l’UDI et déjà adoptée par les députés il y a un an, sera de nouveau débattue aujourd’hui à l’Assemblée. Serpent de mer parlementaire (trente textes déposés en vingt ans), cette mesure reviendrait à reconnaître la spécificité civique du vote blanc mais ne serait pas comptabilisé dans les suffrages exprimés et ne remettrait donc pas en cause la validité du scrutin.

Pour autant, compte tenu de l’importance du nombre de votes blancs ou nuls recensés lors du second tour de la présidentielle de 2012 (5,8 % des voix, soit 2,15 millions d’électeurs), la reconnaissance de ce vote répondrait à une forte attente chez les Français : celle de pouvoir signifier qu’ils ne se reconnaissent en aucun des candidats. Selon un sondage LH2/ Le Nouvel Observateur (novembre 2012), 69 % des sondés y seraient ainsi favorables.

 

Passes d’armes politiques

A l’initiative du PS, et au grand dam de l’UDI, les députés ont repoussé, la semaine dernière en commission, l’entrée en vigueur de la mesure au 1 er avril, c’est-à-dire non pas pour les élections municipales de mars 2014 mais pour les Européennes de mai 2014.

Une façon d’éviter que les électeurs de gauche mécontents du gouvernement ne reportent leur insatisfaction sur un bulletin blanc. La commission a également rétabli l’assimilation des enveloppes vides à des bulletins blancs, ce qu’avaient rejeté de leur côté les sénateurs en février dernier.

 

L'Assemblée unanime pour reconnaître le vote blanc

 

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