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Cazeneuve obtient une large confiance de l'Assemblée

Le Premier ministre a dénoncé le programme de François Fillon, le candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017. [Patrick KOVARIK / AFP]

Après son discours de politique générale, 305 députés ont voté la confiance à son gouvernement, 239 ont voté contre, et 10 se sont abstenus. C'est une confiance plus large que celle accordée en septembre 2014 au second gouvernement de Manuel Valls.

A 130 jours du premier tour de la présidentielle et deux mois et demi de la fin de la session parlementaire, Bernard Cazeneuve aurait pu renoncer à engager la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale. Cela aurait assurément alimenté les critiques de la droite, qui raille un Premier ministre devant «fermer les lumières» après la renonciation de François Hollande à briguer un second mandat.

Alors devant les députés, le Premier minsitre s'est engagé à faire que chaque journée de son court bail à Matignon soit «utile» à la France pour «préparer l'avenir». Et pour mieux rassembler autour de lui, il a notamment visé le programme du candidat de la droite, François Fillon. 

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«Certains, dans cet hémicycle»

En préambule de sa déclaration de politique générale, devant l'Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre a ainsi dénoncé les «innombrables atrocités» et les «massacres» commis par le régime syrien contre des civils à Alep, qui peuvent constituer des «crimes de guerre voire des crimes contre l'humanité». Or, François Fillon soutient que la France doit parler à la Russie et au régime syrien pour trouver une issue au conflit.

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«Proposer de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires en quelques mois, c'est remettre tout simplement en cause la capacité de l'Etat à assumer ses missions les plus élémentaires», a aussi déclaré le Premier ministre en visant le programme du candidat de la droite à l'élection présidentielle. Le gouvernement, agira aussi «inlassablement pour renforcer le droit de nos concitoyens à se faire soigner», «quand certains, dans cet hémicycle, se situent dans une perspective de déremboursement des dépenses de santé», a-t-il lancé.

Le bilan social du quinquenat

Lors de sa déclaration de politique générale, Bernard Cazeneuve a également évoqué «une victoire pour la France» dans la réduction du déficit du régime général de la Sécurité sociale «à 400 millions d'euros en 2017 alors qu'il était de 17,4 milliards en 2011. Pour la première fois depuis 2002, la sécurité sociale se désendette». Il a également mentionné «31.000 postes de personnels soignants ouverts» dans les hôpitaux depuis le début du quinquennat.

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Par ailleurs, «nous allons engager la première étape de la réforme des minima sociaux, adoptée avec un objectif clair : garantir à chacun l'accès à ses droits sociaux», a déclaré le Premier ministre. Son gouvernement, «dès le début de l'année de 2017», prendra également «de nouvelles mesures pour assurer l'accès des patients aux soins dans les territoires, pour lutter contre les déserts médicaux et inciter les professionnels de santé à y exercer».

Le Premier ministre a également rappelé que «lutter contre le chômage restera évidemment la priorité du gouvernement» en affirmant vouloir «amplifier» la baisse du nombre de demandeurs d'emplois et du taux de chômage. Il a aussi dit croire en une «Europe ouverte» et pas «offerte», devant «défendre ses intérêts dans la mondialisation».

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