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Groupes sanguins : «Bombay», «Vel négatif»... Quels sont ces types extrêmement rares et recherchés ?

En France, entre 700.000 et 1 million d'individus seraient porteurs d'un sang rare, sans forcément le savoir. [Adobe Stock]

Alors que se tient ce lundi 26 janvier la troisième édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares, l’Établissement français du sang (EFS) qui l’initie a rappelé que les donneurs appartenant aux groupes rares étaient essentiels pour répondre à la diversité des besoins.

Leur don pourrait éviter à certains de se faire un sang d’encre. En marge de la troisième édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares, l’Établissement français du sang (EFS) entend conscientiser les Français sur ce sujet capital qu’est le don du sang, en particulier si celui-ci n’appartient pas aux groupes A, B, AB ou O, les plus répandus. Car il est plus difficile de faire des stocks des sangs considérés comme rares, compte tenu de la difficulté à trouver un donneur sur lequel les prélever.

Pourtant, en France, entre 700.000 et 1 million d'individus seraient porteurs d'un sang rare, sans forcément le savoir. «On dit d'un groupe sanguin qu'il est rare quand il lui manque l'un des 390 marqueurs présents dans 99% de la population générale», a détaillé Thierry Peyrard, le directeur du département national de référence en immuno-hématologie et sang rare à l'Etablissement français du sang, auprès de l’AFP.

Une adaptation de l'humain sur son environnement

Au-delà des groupes sanguins A, B, AB, ou O, et du caractère Rhésus + ou -, il existe 390 différents autres «marqueurs», appelés antigènes. Parmi les groupes rares, «Bombay», «Rhésus null» ou encore «Vel négatif». En ce qui concerne le premier, une personne sur un million en est atteinte en Europe. Rhésus null, lui, concerne une cinquantaine d’individus dans le monde, alors que Vel négatif atteint une personne sur 2.500 en France.

La spécificité d’un groupe sanguin découle d’une adaptation de l’humain à son environnement. Ainsi, au fil des siècles, l’Homme a façonné ses caractéristiques génétiques. C’est dans le berceau de l’humanité, en Afrique, que la diversité génétique est la plus riche au monde. Aussi, certains groupes sanguins sont endémiques à certains espaces du globe… et ainsi, à des individus en fonction de leurs origines.

Toujours est-il que la France compte bien continuer d’ «assurer la transfusion de tous les patients», a précisé Thierry Peyrard qui entend également étoffer son réseau de donneurs appartenant à ces groupes, actuellement constitué de 18.000 personnes dans l’Hexagone.

«Avec environ 8.300 poches congelées, nous avons la chance d'avoir la plus grosse banque au monde et la plus diversifiée», poursuit le directeur du département national de référence en immuno-hématologie et sang rare à l’Etablissement français du sang (EFS), qui rappelle par ailleurs que sa structure est «régulièrement sollicitée» par ses homologues américaines, canadiennes, australiennes et japonaises.

Ces dons permettent notamment de soigner périodiquement des maladies comme la drépanocytose, particulièrement présente chez des personnes d’origine antillaise ou africaine. Une façon utile de contribuer à la prise en charge des patients tout en conservant des stocks de sang rare dans le cas où une crise sanitaire majeure

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