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Hôpitaux : près d’un millier d’internes en médecine manqueront à l'appel cette année

Les internes jouent un rôle déterminant dans le système de santé français. [Philippe LOPEZ / AFP]

En 2024, il devrait manquer près d’un millier d’internes en médecine, une partie des étudiants ayant fait le choix de redoubler pour mieux se préparer aux nouvelles épreuves.

«On va être aux alentours d'un millier d'internes en moins» par rapport aux quelque 9.500 internes de la promotion précédente, a confirmé auprès de l'AFP le Professeur Benoît Veber, président de la Conférence des doyens de facultés de médecine.

La raison de cette baisse ? L'entrée en vigueur d'un nouveau concours de l'internat pour la promotion 2024, introduisant pour la première fois une épreuve orale, l'Ecos, qui se déroulera en mai.

Une petite partie de la promotion 2024 a donc décidé de redoubler sa cinquième année de médecine, pour ne pas essuyer les plâtres d'un concours crucial pour les étudiants puisque leur classement détermine la spécialité qu’ils peuvent choisir.

Ainsi, «le taux de redoublement en cinquième année a été de 7%, contre 3%» habituellement, a précisé le doyen Veber. 

Les internes, rouage crucial de la santé

Selon les estimations, quelque 660 étudiants ont préféré décaler d'un an le passage du concours et environ 240 autres seront éliminés dans la phase écrite de celui-ci. Des éliminations dues à l’instauration du principe de note éliminatoire pour la première fois. 

Les internes en médecine jouent un rôle crucial dans le fonctionnement de l’hôpital français. La baisse du nombre de ces derniers, alors même que la pénurie de soignants touche l’hôpital, inquiète les élus. 

Le Professeur Benoît Veber a tenu à rassurer en expliquant que les conséquences seraient limitées. «L'année suivante, on aura une vague haute», a-t-il déclaré. Par ailleurs, l'internat durant au minimum quatre ans, il y aura possibilité pour les hôpitaux de «lisser» un peu l'accident de 2024.

Le nouveau concours n'a toutefois peut-être pas fini de faire parler de lui. L’épreuve orale qui se déroulera les 28 et 29 mai prochain, fait l'objet de nombreuses critiques, notamment sur le risque de fuite des sujets entre les plus de 8.000 étudiants qui passeront le concours dans toute la France.

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