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Qu’est-ce que la théorie du Grand filtre, qui expliquerait pourquoi l’être humain n’a encore jamais rencontré d’extraterrestres ?

Les chercheurs expliquent que toute civilisation qui aurait pu exister dans l’Univers aurait été «filtrée» en s’auto-détruisant, un destin que notre espèce pourrait connaître. [NASA / unsplash]

Dans une étude publiée il y a quelques jours par un centre de recherche de la NASA, des scientifiques sont revenus sur la théorie du Grand filtre, expliquant pourquoi l’être humain n’est pas parvenu jusque-là, à rencontrer une autre forme de vie intelligente.

Comment expliquer que nous n’ayons toujours pas rencontré de vie extraterrestre malgré les progrès scientifiques ? Les chercheurs du Jet Propulsion Labotory, un centre de la NASA, ont publié une étude il y a quelques jours, reprenant la théorie du Grand filtre qui expliquerait pourquoi l’être humain n’est pas parvenu jusque-là, à rencontrer une autre forme de vie intelligente.

Cette théorie a été introduite en 1998 par l’économiste américain Robin Hanson, suggèrant l’existence d’un phénomène qui anéantirait les civilisations avant qu'elles ne puissent se rencontrer, ce qui pourrait expliquer le «silence cosmique». 

Jonathan Jiang et Kristen Fahy argumentent avec leurs collaborateurs dans cette étude, que toute civilisation qui aurait pu exister dans l’Univers aurait été «filtrée» en s’auto-détruisant, un destin que notre espèce pourrait connaître.

Si à ce jour aucune trace formelle de vie extraterrestre n’a pu être détectée, la question de l’existence dans l’Univers reste l'un des mystères les plus fascinants de notre existence, nous poussant toujours plus à rechercher cette présence qui pourrait légitimer notre apparition sur Terre, il y a sept millions d’années.

Identifier les obstacles qui entraveraient notre expansion

L’astronome soviétique Nikolaï Kardashev avait pu dès 1964, identifier trois types de civilisation en fonction de sa consommation énergétique et son niveau technologique. Notre planète semble ainsi proche du stade 1 : capable d'accéder à l'intégralité de l'énergie disponible sur sa planète et de la stocker en vue d'une consommation. Cette échelle a depuis été largement adoptée par les chercheurs du SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence).

Néanmoins, avant de pouvoir atteindre ce niveau, il faut pour cela passer la frontière du Grand filtre, en identifiant différents obstacles à l’expansion de notre espèce.

Plusieurs scénarios sont identifiés dans le rapport de Jet Propulsion Laboratory, notamment une guerre nucléaire, des agents pathogènes tels qu’une pandémie, l’intelligence artificielle, un impact d’astéroïde ou encore le changement climatique. Tous ces potentiels candidats à l’éradication de notre civilisation, pourraient former cet «obstacle» qui nous aurait empêché jusque-là de rencontrer toute autre vie extraterrestre.

La découverte d'un Univers riche en planètes a fait que la question est moins de savoir si les extraterrestres existent, mais plutôt de savoir s'il est probable (statistiquement du moins) qu'ils existent, et si nous sommes dans une position suffisamment stable pour recevoir cette nouvelle, maintenant que la barre des 8 milliard d’êtres humains sur Terre a été atteinte.

Le fond du problème resterait la nature humaine

Pour Jonathan Jiang et ses collaborateurs, le fondement de bon nombre de nos «filtres»  possibles trouve ses racines dans «l’immaturité». Les guerres et la mauvaise répartition des ressources menant aux inégalités conduiraient à une désunion de l’humanité. 

«L’histoire a montré que la concurrence au sein de notre espèce, et surtout, la collaboration, nous a conduits vers les plus hauts sommets de l’invention. Et pourtant, nous prolongeons des notions qui semblent être l’antithèse de la croissance durable à long terme. Racisme, génocide, inégalité, sabotage… la liste est longue», selon l’étude.

La clé serait donc de comprendre précisément quelles caractéristiques pourraient nous poser problème et ainsi les éradiquer. En effet, si cette théorie n’est pas partagée par la totalité des scientifiques, «nous sommes les seuls à pouvoir nous aider nous-mêmes ; il ne faut pas s'attendre à ce que des mentors ou des sauveurs descendent du ciel en notre nom», ont ajouté les chercheurs.

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