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La France s'éloigne de l'élite en Fed Cup

La capitaine de l'équipe de France de Fed Cup Amélie Mauresmo donne des consignes à Pauline Parmentier, le 10 février 2013 à Limoges. [Thierry Zoccolan / AFP] La capitaine de l'équipe de France de Fed Cup Amélie Mauresmo donne des consignes à Pauline Parmentier, le 10 février 2013 à Limoges. [Thierry Zoccolan / AFP]

Balayée par l'Allemagne ce week-end à Limoges, la France devra attendre au moins un an de plus avant de viser la montée dans le groupe mondial de la Fed Cup et jouera en avril sa survie en deuxième division.

Malgré l'arrivée d'Amélie Mauresmo au poste de capitaine et le retour de Marion Bartoli dans l'équipe, finalement avorté pour cause de grippe, les Bleues continuent à patauger loin de l'élite et de sa gloire passée.

Descendues en D2 pour la première fois de leur histoire il y a deux ans, elles n'ont pas existé sur la terre battue de Beaublanc où, avant de remporter un double sans enjeu, elles n'ont pas arraché le moindre set à des joueuses allemandes mieux classées et aussi bien plus percutantes.

Parmentier, qui avait gagné ses deux simples face à la Slovénie en 2012 pour sauver la France de la relégation en D3, a cette fois perdu samedi face à Sabine Lisicki (7-5, 7-5) et dimanche contre Julia Georges (6-4, 6-2).

Kristina Mladenovic a, elle, fêté sa première sélection en simples samedi par une défaite 6-3, 7-6 face à Goerges, 19e mondiale et grande dame du week-end malgré un début de saison perturbé par un virus gastrique.

"Elles étaient les plus fortes sur le papier, elles l'étaient aussi sur le terrain", a synthétisé Parmentier.

"J'espérais mieux pour des débuts. C'est une déception. Mais on savait depuis le tirage au sort que ça allait être compliqué. Ca l'a été", a ajouté Mauresmo.

Si la France pouvait regretter l'absence de Bartoli, l'Allemagne a prouvé qu'elle n'avait rien à faire en D2, d'autant qu'elle était privée d'Angelique Kerber, N.6 mondiale, Andrea Petkovic et Mona Barthel.

Pendant que cette belle Mannschaft va jouer un barrage pour accéder à la première division les 20 et 21 avril, la France va donc essayer au même moment d'éviter la descente en troisième division face à un adversaire qu'elle connaîtra mercredi, à désigner entre le Canada, la Grande-Bretagne, la Pologne, le Kazakhstan, l'Ukraine, la Belgique et le perdant d'Argentine-Suède.

"Ca a être compliqué. Il y aura beaucoup de tension", a dit Mauresmo.

L'heure n'est pourtant pas au désespoir. Malgré le scénario à sens unique, on n'a pas vécu de psychodrame à Limoges, mais observé une unité évidente derrière Mauresmo qui, malgré cette première ratée, n'a rien perdu de son crédit.

Alizé Cornet par exemple était déçue de ne pas avoir été alignée. Mais sans que cela ne s'accompagne d'une guérilla souterraine et de petits mots assassins comme ça pouvait être le cas sous le capitanat de Nicolas Escudé.

"On installe un truc sympa dans l'équipe", a résumé Parmentier.

Très à l'aise sur sa chaise, Mauresmo va pouvoir continuer à oeuvrer dans un climat serein auquel, et c'est le deuxième motif d'espoir, Marion Bartoli compte désormais apporter son rayonnement de N.10 mondiale.

L'Auvergnate, qui a confirmé la rupture avec son père Walter en tant qu'entraîneur, va constituer un renfort de poids pour Mauresmo qui a par ailleurs promis de l'aider épisodiquement sur le circuit.

Ajouté à la montée de puissance de Mladenovic, 19 ans, la France peut disposer à court terme d'une équipe capable de viser un retour dans le groupe mondial. En attendant, il faut d'abord veiller à ne pas tomber encore plus bas.

France - Allemagne 1 - 3

Samedi:

Sabine Lisicki (GER) bat Pauline Parmentier (FRA) 7-5, 7-5

Julia Goerges (GER) bat Kristina Mladenovic (FRA) 6-3, 7-6 (7/5)

Dimanche

Julia Goerges (GER) bat Pauline Parmentier (FRA) 6-4, 6-2

Alizé Cornet/Kristina Mladenovic (FRA) battent Anika Beck/Anna Lena Groenefeld (GER) 6-3, 6-4

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