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Finale alléchante en Coupe des Confédérations

Les Espagnols Sergio Ramos et Santi Cazorla célèbrent leur qualification pour la finale de la Coupe des Confédérations, le 27 juin 2013 à Fortaleza [Yuri Cortez / AFP] Les Espagnols Sergio Ramos et Santi Cazorla célèbrent leur qualification pour la finale de la Coupe des Confédérations, le 27 juin 2013 à Fortaleza [Yuri Cortez / AFP]

La Coupe des Confédérations 2013 propose une finale de rêve entre l'Espagne hégémonique et le Brésil de Neymar dans son mythique Maracana dimanche (22h00 GMT), mais la fatigue sous le soleil tropical constatée lors des demi-finales au bout de matches peu espacés s'est également invitée à la fête.

Cette finale se présente forcément sous des atours séduisants, puisqu'elle met aux prises l'une des meilleures équipes de l'histoire, la Roja auteur d'un triplé inédit (Championnats d'Europe 2008 et 2012, Mondial-2010), et une Seleçao en reconquête sous la houlette de Luiz Felipe Scolari, qui était en poste lors du "pentacampeao" (5e titre mondial en 2002), et le talent de Neymar enfin confirmé au haut niveau.

La Fifa ne pouvait rêver mieux pour ce tournoi parfois dénigré, à un an de la Coupe du monde. Mais il y a un invité surprise: le vaste mouvement social qui secoue le pays du "futebol", avec des manifestations prévues à Rio de Janeiro dimanche. La contestation perturbera-t-elle la finale ?

"J'espère que le mouvement que nous voyons dans les rues et qui est arrivé jusqu'à Brasilia ne continuera pas jusqu'à la Coupe du monde", a dit le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, vendredi dans le quotidien O Estado de Sao Paulo.

 

Températures élevées

Les joueurs de la Seleçao ont soutenu le mouvement au lendemain des premières marches d'envergure du 17 juin. "Pour un Brésil meilleur, tout est valide, a appuyé Neymar vendredi. Nous jouons pour un Brésil meilleur, pour faire sourire tout le monde".

Plongés dans la compétition, les matches leur ont pompé pas mal d'énergie. Une évidence dans un tournoi de sport ? Sans doute, mais peut-être pas à ce point-là, avec des rencontres disputées au coeur de l'après-midi et sous des températures tropicales très élevées, autour de 35°C, avec un fort taux d'humidité.

Les Espagnols ont de ce point de vue souffert, eux qui ont joué trois matches sur quatre dans le Nordeste, au climat plus accablant. Même si, comme l'a relevé dès jeudi soir le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, "nous savons qu'ils ont eu pratiquement un match en moins dans la compétition, le match contre Tahiti pour lequel ils ont ménagé tous leurs titulaires". Une amorce de guérilla psychologique entre les deux équipes ?

Jeudi en demi-finale à Fortaleza, les Espagnols ont été gênés, tactiquement par l'Italie, mais aussi physiquement par "des conditions climatiques difficiles", selon leur sélectionneur Vicente del Bosque, qui ne veut néanmoins "aucune excuse d'aucun type" avant d'aborder la finale.

"On a un jour de récupération en moins et une prolongation en plus (par rapport aux Brésiliens, ndlr), avec aussi les tensions du match, mais nous sommes habitués à jouer deux fois par semaine, et on n'aura aucune excuse", a abondé son capitaine, Iker Casillas.

 

Peu de temps pour la récupération

Le coach de l'Italie défaite (0-0 a.p., 7-6 t.a.b.) est allé plus loin: "Peut-être qu'on devrait revoir toute la formule de la compétition pour donner aux équipes un peu plus de temps de récupération, surtout quand on joue dans cette chaleur, et cela pourrait même être risqué de jouer avec si peu d'intervalle", a suggéré Cesare Prandelli.

Un joueur n'avait pas hésité à aller dans ce sens. "Ce serait beaucoup mieux de jouer à 19h00, comme on l'a fait contre l'Uruguay (2-1 le 16 juin à Recife lors du premier tour, ndlr), avait assuré mercredi l'arrière droit espagnol Arbeloa. C'est mieux pour le spectacle".

Dimanche, la finale se jouera à cet horaire (22h00 GMT), et à Rio où le climat est plus doux.

Les Brésiliens ont aussi laissé des forces en disputant deux matches à Fortaleza (2-0 contre le Mexique) et Salvador de Bahia (4-2 face à l'Italie). En demi-finale, ils ont joué à Belo Horizonte, ville plus tempérée.

C'est surtout leur adversaire, l'accrocheur Uruguay, qui les a usés. "Le Brésil n'a pas pu déployer son implacable jeu, parce que nous les avons pressés très haut et ça leur a compliqué la tâche", a souligné l'entraîneur de la Celeste, Oscar Tabarez.

 

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