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Monaco, ce n'est pas le PSG, par Pierre Ménès

Kylian Mbappé incarne la redoutable efficacité offensive des Monégasques. Kylian Mbappé incarne la redoutable efficacité offensive des Monégasques. [Pascal Della Zuana/Icon Sport]

Ce titre peut paraître un brin provocateur, voire moqueur envers le PSG. Mais ce n’est pas du tout le cas. Bien au contraire. Monaco s’est brillamment qualifié, mercredi soir, pour les demi-finales de la Ligue des champions, en dominant très nettement le Borussia Dortmund sur l’ensemble des deux matchs (victoires 3-2 à l’aller et 3-1 au retour).

Mais plutôt que de souligner la performance monégasque et de s’en réjouir, car ce n’est quand même pas tous les ans qu’on a un club tricolore dans le dernier carré de la plus prestigieuse coupe européenne, nombreux ont été ceux à faire une référence perpétuelle au club de la capitale. Ce qui devient terriblement insupportable. Comme s’il fallait absolument parler de Paris à chaque fois qu’il se passe quelque chose dans le football français. Pourquoi vouloir toujours tout ramener à eux ? Surtout qu’il n’y a pas grand-chose de comparable.

Car, déjà, Monaco n’est pas tombé contre Barcelone au Camp Nou. Et les Monégasques n’ont pas été arbitrés comme les Parisiens. Lorsque j’avais fait ma chronique au lendemain de l’élimination du PSG, je n’avais d’ailleurs moi-même pas assez insisté sur les trop nombreuses erreurs d’arbitrage durant cette rencontre. Dans ce contexte, on ne peut pas présager de ce qu’il serait advenu des hommes de Leonardo Jardim. Il faut aussi reconnaître que Dortmund est d’un niveau moindre que le Barça.

Tout cela est assez injuste, aussi bien pour Monaco que pour le PSG. Tout comme le faux procès fait aux médias, qui se voient reprocher de trop parler de Paris. Cette équipe est quand même championne de France depuis quatre ans et elle reste sur deux quadruplés dans l’Hexagone (Trophée des champions, championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue). Cela veut quand même dire qu’elle remporte plus de matchs qu’elle n’en perd et qu’elle fait plus de bons matchs que de mauvais. Ce qui explique allègrement qu’elle soit sous le feu des projecteurs, bien plus qu’une autre équipe.

Néanmoins, c’est très français de vouloir sans cesse confronter deux clubs, qui ne s’opposent absolument pas et qui ont même plutôt de bons rapports. Tout le monde devrait se féliciter de la demi-finale de Monaco et espérer qu’il aille en finale, voire même gagner le trophée le 3 juin prochain à Cardiff.

Le Real Madrid, le meilleur tirage ?

La formation du Rocher en a en tout cas les armes. Car, pour en revenir à la qualification, les Monégasques ont une nouvelle fois démontré une efficacité offensive absolument effarante. Il est devenu pratiquement impossible de compter le nombre de matchs où ils ont converti leurs deux premières occasions. Cela a encore été le cas au cours de cette double confrontation, que ce soit à l’aller en Allemagne ou au retour au Stade Louis-II, avec notamment l’inévitable Kylian Mbappé, qui n’en finit plus d’épater son monde du haut de ses 18 ans. Même si, au cours des deux rencontres, les coéquipiers de Radamel Falcao ont souffert en seconde période face à une équipe de Dortmund qui est plus douée pour jouer au ballon que pour défendre. Cette redoutable efficacité est la marque d’une grande équipe.

Et puis, Jardim peut s’appuyer sur des joueurs hors norme. Quand on voit les prestations de Timoué Bakayoko, de Thomas Lemar ou encore de Mbappé en principauté, on ne peut que s’incliner et attendre la suite avec impatience. Et elle promet d’être relevée, quelle que soit l’identité du futur adversaire des Monégasques à l’issue du tirage au sort, ce midi, avec le Real Madrid, l’Atlético Madrid et la Juventus Turin au menu.

Ces deux dernières équipes sont extrêmement solides défensivement et ne feront pas les mêmes cadeaux que Manchester City et le Borussia Dortmund. Même si cela peut paraître surprenant, il faudrait donc presque souhaiter que Monaco tombe sur le Real Madrid pour avoir un match plus ouvert, afin que les Monégasques puissent exploiter au mieux leurs vertus offensives. Et puis, le club espagnol rappellera forcément de bons souvenirs aux amoureux de l’ASM et du football français.

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