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Les Spurs ont-ils une chance face aux Warriors ?

Le duel entre les Spurs et les Warriors en finale de conférence Ouest promet d'être relevé. [Thearon W. Henderson / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Les Warriors et les Spurs entament la finale de conférence Ouest ce dimanche. Un duel au sommet entre les deux meilleures équipes de la NBA cette saison.

Depuis cinq ans, ces deux formations dominent la conférence Ouest. Les Spurs ont disputé les NBA Finals en 2013 et 2014 (champions cette année-là), tandis que les Warriors ont été couronnés en 2015, avant leur fameuse débâcle l’an dernier en finale face à Cleveland. Longtemps espérée, cette confrontation entre ces deux formations au jeu diamétralement opposé, mais basé sur les mêmes principes collectifs, a de quoi faire saliver les mordus du la balle orange.

Steve Kerr, le coach de Golden State (toujours absent en raison d’une opération au dos), a joué pour Gregg Popovich et ne s’est jamais caché de s’être largement inspiré de ses enseignements depuis son arrivée sur le banc des Warriors lors de la saison 2014-2015. Cependant, à l’entame de cette finale de conférence Ouest, les deux clubs n’arrivent pas avec le même état d’esprit, ni dans la même forme physique. Après avoir lutté bec et ongles pour se défaire des Grizzlies au premier tour, les Spurs ont été contraint de dire au revoir à Tony Parker lors du deuxième match de leur série face aux Rockets.

Dans le match 5, c’était au tour de Kawhi Leonard de rejoindre le banc avec une blessure à la cheville assez sérieuse pour qu’il manque le Game 6 (que les Spurs ont gagné très largement) à Houston. Si face aux Rockets cela n’a posé aucun problème, ce sera autre chose face aux Warriors.

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On ne le dira jamais assez : pariez contre les Spurs à vos risques et périls. Depuis l’entame des playoffs, les Spurs ont fait preuve d’une combativité à toute épreuve. Et Gregg Popovich, pour la 250.023e fois de sa carrière, a une nouvelle fois démontré qu’il est probablement un des meilleurs entraîneurs tous sports confondus ayant foulé le sol de la planète Terre depuis sa formation, il y a plus de 4 milliards d’années. Depuis plus de vingt ans, son équipe enchaîne les saisons à plus de 50 victoires, les qualifications en playoffs, et les titres NBA (cinq au total depuis 1999).

A l’entame de la saison, on pouvait légitimement s’attendre à une baisse de régime de la part de la franchise texane suite au départ de Tim Duncan. C’était mal connaître Gregg Popovich. Cet homme-là, vous lui filez une bande de joueurs universitaires, et trois mois pour se préparer, et il serait capable de se qualifier pour les playoffs, voir se qualifier pour le second tour. Que ce soit avec Pau Gasol, Jonathon Simmons, ou Dejounte Murray, Gregg Popovich sait comment jongler avec son effectif en fonction de l’adversaire et extraire le meilleur de ses joueurs. Son équipe sera toujours prête à jouer au moment du coup d’envoi, avec une stratégie claire et précise pour tout le monde, le tout rehaussé par sa faculté exceptionnelle à se réajuster en cours de match, et sur la durée de la série.

Et puis, il y a Kawhi Leonard. C’est sûr, le titre de MVP de la saison se jouera très probablement entre Russell Westbrook et James Harden le 26 juin prochain. Et il n’y aucun problème avec cela. Mais franchement, ce joueur mériterait tout autant de l’emporter. Intraitable en défense, Kawhi Leonard a démontré cette saison, et tout au long de ces playoffs, sa capacité à porter son équipe offensivement quand celle-ci a désespérément besoin de nourrir le tableau de marque. Dans ces playoffs, il tourne pour le moment à 27,8 points/match, avec 52,4% aux tirs, 47,1% à trois points, et 92,3% aux LF. Ajouter à cela ses 7,7 rebonds par match, 4,7 passes décisives et 1,7 interceptions, et vous comprendrez que sa blessure à la cheville pourrait se révéler mortelle pour les Spurs face aux Warriors. Ce sera à lui de courir après Durant et Curry quand ils auront la main chaude, et d’assurer l’alimentation offensive face à l’avalanche de points de Golden State.

Gregg Popovich est peut-être le plus génial des coaches, la puissance de feu des Warriors est tout simplement historique et exige une exécution parfaite tant en attaque qu’en défense. Mais s’il y a une équipe capable d’y arriver (avec les Cavaliers, bien sûr), ce sont les Spurs.

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Pour le moment, ces playoffs 2017 ressemble à une croisière de luxe pour les Warriors : huit victoires, et zéro défaite. A tel point que Stephen Curry et ses camarades semblent filer tout droit vers une troisième confrontation avec les Cleveland Cavaliers en finale NBA. Mais avant cela, il faudra réussir à se défaire des Spurs. Et cela pourrait être plus compliqué qu’il n’y paraît. Surtout que Steve Kerr, le coach de Golden State, est toujours indisponible suite à une opération du dos. Et le restera jusqu’à nouvel ordre. Mike Brown a de l’expérience en termes de coaching, mais dans le cas d’un match serré nécessitant des ajustements stratégiques de dernière minute, il est presque certains que Popovich sortira en tête de ce duel. Ce qui serait moins évident avec Kerr à la barre côté californiens.

Blessé pour deux rencontre face aux Blazers, Kevin Durant a montré qu’il était de retour, et au top de sa forme dans le Game 3 face au Jazz. Stephen Curry, plus discret que les saisons précédentes, mais tout aussi létal balle en main, tourne à plus de 27 points/match en moyenne avec une réussite plutôt satisfaisante aux tirs. Klay Thompson est dans le dur pour le moment, avec seulement 16,1 points/match (tcontre plus de 22 en saison régulière), et un pourcentage d’adresse piteux (40,7% aux tirs, 36,2% à trois points, ce qui n’est pas complètement atroce non plus, juste en dessous de ses strandards à lui).

Mais le joueur le plus important des Warriors durant ses playoffs est sans nul doute Draymond Green, qui joue actuellement à un autre niveau que ses coéquipiers. Il est actuellement le leader statistique de l’équipe aux rebonds (9,1), en passes décisives (7,3), en interceptions (2), aux contres (2,63) et en pourcentage à trois points (51,2% avec plus de cinq tentatives par match).

Défensivement, il aura la mission de stopper LaMarcus Aldridge, ce qui ne sera pas une mince à faire. Et continuera de diriger les défenseurs devant lui (voyez comment il n’arrête JAMAIS de parler en défense) Mais Draymond Green aime ce genre de défi, et ne manquera pas de tout faire pour rendre la vie d’Aldridge impossible. En attaque, Green distribue des caviars à ses coéquipiers avec une redoutable régularité.

Adepte du jeu rapide (les Spurs pratiquent un jeu lent), les Warriors sont redoutablement efficace à tous les niveaux dans ces playoffs. Ils gobent 82,1% des rebonds défensifs, partagent le ballon comme personne, et ne perdent pratiquement jamais la balle (une de leur faiblesse habituellement). Les Spurs parviendront-ils à les faire déjouer au point de les faire douter ? Pas sûr. Mais cette série s’annonce compétitive peu importe le résultat final.

Pronostic de la rédaction : 4-1 pour les Warriors.

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