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NBA Finals : Tout savoir sur le duel entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers

Stephen Curry et LeBron James vont s'affronter en finale NBA pour la troisième saison consécutive.[Jason Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

C’est l’affiche que tout le monde attend depuis fin octobre. Les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers s’affrontent en finale NBA pour la troisième année consécutive.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le parcours des deux clubs pour arriver jusqu’à ces NBA Finals n’a pas laissé véritablement de place au suspens. Les Warriors n'ont été bousculés qu'une fois, lors du Game 1 en finale de conférence Ouest face aux Spurs. Avant que la sortie sur blessure de Kawhi Leonard ne vienne gâcher ce qui se présentait comme une confrontation de très haut niveau entre la franchise texane (guidée par ce génie de Gregg Popovich) et les Californiens. In fine, Golden State est la première équipe de l’histoire à se présenter avec un bilan de 12 victoires pour 0 défaite en finale NBA. Et la possibilité de terminer les playoffs invaincus n’est pas complètement hors de portée.

Pour les Cavaliers, c’est à peu près la même chose. Léthargique en saison régulière, défensivement à la traîne, l’équipe a montré un tout autre visage dès l'entame des playoffs. Ni les Pacers, ni les Raptors n’ont réussi à leur prendre ne serait-ce qu'un match. Les Celtics ont infligé la seule défaite des playoffs à LeBron James et sa bande lors d’un match 3 des finales de conférence Est où Marcus Smart s’était métamorphosé en Stephen Curry le temps d’une rencontre. Le reste de la série, les petits hommes verts se sont faits littéralement marché dessus par «King James» et ses sbires. Ce tweet résumant à lui seul le niveau de compétition de la série.

Ce qu’il faut savoir sur les Golden State Warriors

Vous pensez que les Warriors ont oublié la déconvenue de l’an dernier ? Bien sûr que non. Aux Etats-Unis, leur défaite historique face à LeBron James et les Cavaliers alors qu’ils menaient 3-1 continue de résonner dans tout le pays (et à donner naissance à une avalanche de «meme» absolument délicieux). Tout comme la décision de Kevin Durant de rejoindre les Warriors après que sa propre équipe se soit, elle aussi, inclinée (face à Golden State) après avoir mené 3-1 en finale de conférence Ouest l’an dernier. En résumé, et les Warriors en tant qu’équipe, et Kevin Durant en tant que joueur, vont probablement jouer leur réputation pour les années à venir au cours de ces NBA Finals. Sans exagérer.

Golden State a été tellement dominant avec Kevin Durant dans ses rangs, aussi bien en saison régulière que tout au long de ces playoffs, qu’une défaite face à Cleveland à ce stade de la compétition serait considérée comme une monumentale désillusion (pour ne pas dire plus). Le club, qui est devenu en avril dernier la franchise ayant enregistré le plus de victoires en saison régulière de l’histoire en l’espace de trois ans, sera instantanément noyé sous un torrent de critiques pointant du doigt leur incapacité à conclure l'affaire malgré un effectif rutilant.

Et Kevin Durant sera encore plus honni qu’il ne l’a été après sa décision de rejoindre les Warriors à l'intersaison. L’ailier de Golden State a également la réputation d’être dominé par LeBron James depuis le début de sa carrière. Ce qui ne ferait qu’empirer, et dans des proportions autrement plus importantes.

La pression pèse définitivement sur les épaules des Warriors. Mais l’autre réalité est que ce club est l’un des plus redoutables que la ligue n'est jamais vu. Stephen Curry et Kevin Durant sont affolants d’efficacité (Curry : 50,2% 2pts/43,1% 3pts/ 91%LF – Durant 55,6% 2pts/41,7 3pts/ 87% LF) aux tirs depuis le début des playoffs, et Draymond Green est le parfait «homme-à-tout-faire» avec sa défense de fer et une vision du jeu absolument déconcertante. Quid de Klay Thompson ? L’arrière artilleur n’a toujours pas réglé la mire (38,3% 2pts/36,4% 3 pts), ce qui n’est pas forcément rassurant pour les fans des Cavaliers. Thompson est capable d’une explosion offensive à n’importe quel moment. L’an dernier, il tournait à 30,2% à trois points avant son match 6 légendaire face au Thunder (41 points dont 19 dans le 4Q). Il devrait également hériter du rôle peu enviable d'être le défenseur principal de Kyrie Irving la majeure partie de cette série.

Les Warriors possèdent la 2e meilleure attaque de ces playoffs, et surtout la meilleure défense. Stephen Curry est en bonne santé, et a soif de revanche après deux finales NBA marquées par des performances en demi-teinte (il n’avait inscrit que 17 points lors du Game 7 l’an dernier face aux Cavs). Thompson et Green savent ce qu’ils ont à faire, Iguodala est un des rares joueurs capables de freiner (j’insiste sur le mot «freiner») LeBron James, et Kevin Durant leur offre une arme offensive dont ils ne disposaient pas l’an dernier, à savoir la capacité de jouer en isolation, dos au panier, quand le rythme offensif est contrarié, ou que les tirs ne rentrent pas.

Qu’on ne se raconte pas d’histoire, les Warriors sont archi-favoris dans ces NBA Finals. Mais en face, la compétition s’annonce relevée. Très relevée.

Ce qu’il faut savoir sur les Cleveland Cavaliers

Pour commencer, ce sont, jusqu’à preuve du contraire, les champions en titre. Et ils ont LeBron James dans l’équipe. Soit le meilleur joueur de la ligue (et de loin) depuis pratiquement une décennie. Personnellement, connaissez-vous une chose plus effrayante sur un terrain qu’un LeBron James libéré de toute pression jouant le meilleur basket de sa carrière ? Cet homme affiche des statistiques ahurissantes depuis le début des playoffs (32,5 pts/match, 8 rbs, 7 PD - 56,6% 2 pts/42,1% 3 pts/71% LF). Ah oui, il tourne aussi à plus de 71% de réussite aux tirs dans la raquette (ce qui est juste ridiculement élevée), distribue des caviars dans tous les sens à ses coéquipiers démarqués, défend comme un chien enragé quand cela est nécessaire, et possède un jeu à deux avec Kyrie Irving (magnifiquement détaillé dans la langue de Shakespeare par Zach Lowe dans cet article) absolument dévastateur. Vous vous souvenez du match de Noël ? Cette action qui voit Irving  s'engager ligne de fond avant de servir James déboulant dans l’axe, avec trois snipers autour pour faire douter la défense adverse, devrait encore faire le beurre des Cavaliers dans cette série (voir à partir de 0:50).

Jamais LeBron James n’a semblé aussi fort, ni n’a démontré un tel contrôle sur le jeu, que durant ces playoffs. Et nous savons tous qu’il est aussi capable d’enchaîner les performances herculéennes quand son équipe est dos au mur. Les exemples sont légion sur l’ensemble de sa carrière (oui, il y a eu aussi des contre-performances). L’an dernier, lors des Game 5, 6 et 7, «King James» est passé en mode Cyborg avec des lignes de stats à peine croyable : 41 pts, 16 rbs, 7 passes dans le match 5, 41/8/11 dans le match 6, et 27/11/11 dans le match 7. Le tout ponctué par ce contre lunaire sur Iguodala.

Le pire, c’est que LeBron James peut compter sur la participation active de ses deux compères, Kyrie Irving et Kevin Love. Le premier a massacré Boston en finale de conférence Est (25,8 pts/match, 62,2% aux tirs !!!) avec son adresse aux tirs et cette faculté à scorer dans la raquette sur des angles impossibles. Absent des NBA Finals en 2015, à la traîne l’an dernier (7,3 pts/match), Kevin Love est sur un nuage dans ces playoffs. Il est en passe de devenir le premier joueur à tourner avec 10 rebonds en moyenne, avec au moins 45% de réussite à trois points et plus de 20 tirs longue distance réussis.

Le «Big Three» des Cavaliers fonctionne à pleine régime dans ces playoffs 2017. Et le fait que les Cavaliers possède la meilleure efficacité offensive de ces playoffs en est le principal témoin. L’autre facteur déterminant pour Cleveland dans cette série se nomme Tristan Thompson. Inépuisable rebondeur (le talon d'achille des Warriors soit dit en passant), surtout sur les rebonds offensifs, il est également capable de défendre très correctement sur le périmètre. L’an dernier, face à Stephen Curry, Tristan Thompson avait étonné par sa capacité à tenir sa position face aux dribbles du meneur des Warriors.

Le plus gros problème pour les Cavaliers sera de tenir en défense face à une équipe historiquement surpuissante offensivement. Si LeBron James et consorts s’inclinent face à Golden State avec la manière, ce sera une déception pour les fans. Mais pas une grosse surprise non plus. Au contraire, si LeBron parvient à mener cette équipe au titre pour la deuxième année consécutive face à une franchise historiquement dominante d’un point de vue statistique sur ces trois dernières années (souvenez-vous, Cleveland menait 2-1 en 2015, sans Irving, ni Love, avant que James ne finisse pas fatiguer), et qui a recruté Kevin Durant à l’intersaison dans le seul objectif de battre James et sa bande, alors la légende de LeBron atteindra les sommets.

Et il est tout à fait capable d’y parvenir.

Le pronostic de la rédaction : 4-2 pour les Warriors.

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