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#NBASundays : Les Spurs sont éternels

Les Spurs affrontent les Pacers d'Indiana, ce dimanche, à 21h30 heure française.[©D.R.]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pas et beIN Sports.

Il y a deux équipes encore invaincues en NBA pour le moment, les Clippers de Los Angeles et les Spurs de San Antonio (qui jouent ce vendredi, dans la nuit, face au Magic). Comme c’est le cas chaque saison depuis 20 ans maintenant, la franchise texane se présente comme un des favoris pour remporter le titre NBA. Et ce démarrage en boulet de canon - 4 victoires, 0 défaite - ne fait que confirmer cet état de fait.

Les Pacers, qui sont devenus la risée de toute la ligue le 1er juillet dernier après avoir échangé Paul George pour Victor Oladipo et Domantas Sabonis (alors que de nombreux observateurs pensaient qu’ils auraient pu obtenir bien plus en retour), réalisent une entame de saison surprenante avec, notamment, une belle victoire face aux Timberwolves le 24 octobre dernier. Leur bilan de 2 victoires pour 3 défaites est encourageant. La question est de savoir si cela va durer, ou pas.

Pour rappel, les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les Spurs de San Antonio

On ne le répètera jamais assez. Gregg Popovich est un génie de la balle orange. Et tant qu’il sera sur le banc des Spurs, cette équipe restera un adversaire redoutable pour toutes les autres franchises de la ligue. Franchement, on était en droit d'éprouver une pointe de doute sur le fait que San Antonio parvienne à lancer correctement sa saison étant donné que ni Tony Parker, ni Kawhi Leonard, ne sont disponibles pour le moment. Et bah non. Voilà les Spurs qui enchaînent les victoires comme si de rien n’était avec un LaMarcus Aldridge de gala, un Danny Green métamorphosé en torche humaine qui assassine l’opposition avec ses tirs longue distance (47,6% à trois points), un Rudy Gay très en jambes en sortie de banc, ou encore un Dejounte Murray insaississable qui semble gagner en maturité à chaque minute passée sur le terrain.

Un des moments cruciaux de ce début de saison pour San Antonio, et dont peu de monde a parlé, est l’entrevue entre Gregg Popovich et LaMarcus Aldridge avant que les matches officiels ne commencent. Souvenez-vous, après une performance plus que décevante en playoffs la saison passée, l’ailier-fort des Spurs avait ouvertement exprimé son mécontentement à propos de son rôle dans l’équipe, et la manière dont il était utilisé sur le terrain. Ce qui avait poussé la franchise texane a exploré le marché des transferts cet été afin de voir ce qu’elle pouvait recevoir en échange.

Mi-octobre, Aldridge est toujours à San Antonio, et Popovich a dévoilé à la presse qu’il avait fait son mea culpa auprès du joueur pendant la période estivale. Et que désormais, tout était rentré dans l’ordre. «Il ne se sentait pas à l’aise. C’est 98,75% de ma faute, et le reste aussi (…) J’ai essayé de changer sa manière de jouer, j’ai essayé d’en faire un joueur différent, et je pense que cela a eu un réel impact sur sa capacité à être confortable et à se sentir confiant sur le parquet», a expliqué le coach.

Réputé pour sa discipline, son exigence, et ses sautes d’humeur, voilà Popovich qui, malgré ses cinq bagues de champion NBA, accepte de prendre ses responsabilités, de se remettre en question, et de tendre la main à un joueur en plein doute afin de lui redonner confiance en lui. Résultat des courses ? Aldridge, qui semblait à deux doigts de quitter le club, a re-signé un contrat de trois ans le jour de la reprise du championnat, et enchaîne les grosses performances sur le terrain. Popovich est un GENIE on vous dit.

Les Spurs attendent patiemment le retour de Kawhi Leonard qui, selon Popovich, pourrait se faire dès le début du mois de novembre (face aux Warriors ? On espère que oui). Et quand ce sera le cas, San Antonio n’en sera que plus redoutable. Tony Parker doit revenir d’ici le mois de janvier aux dernières nouvelles, et le staff des Spurs semblent confiant sur le fait qu’il retrouve toutes ses capacités. Vous l’aurez compris, tout va bien pour le moment du côté de San Antonio. Gregg Popovich et ses assistants savent tirer le meilleur de leurs joueurs en les faisant évoluer au cœur d’un système de jeu qui a fait ses preuves encore et encore et encore. Voir les Spurs jouer au basket est un bonheur pour ceux qui apprécient ce sport et la maîtrise des fondamentaux que celui-ci exige. Longue vie aux Spurs, et à Gregg Popovich.

Ce qu’il faut savoir sur les Pacers d’Indiana

Les Pacers étonnent depuis le début de la saison. Après avoir échangé Paul George pour Victor Oladipo et Domantas Sabonis, il était difficile d’imaginer cette équipe parvenir à rester compétitive face à 95% de la ligue. Les voilà pourtant avec un bilan de deux victoires et trois défaites en train de donner du fil à retordre à leurs adversaires à chaque rencontre. Nate McMillan, le coach, a complètement embrasser le jeu rapide (5e de la ligue en rythme de jeu), et cela sied particulièrement bien à joueur aussi dynamique que Victor Oladipo qui, depuis le début de la saison, court et saute dans tous les sens pour faire gagner les siens. Il est surtout très efficace aux tirs – 50% aux tirs, 44,8% à trois points et 89% aux LF – et interceptent tous les ballons à sa portée (2,2 interceptions/match).

Darren Collison, s’il n’est pas étincelant au poste de meneur de jeu, reste un joueur capable de diriger une attaque de façon fonctionnelle. Thaddeus Young est un joueur sous-évalué qui est parfait dans une équipe cherchant à pousser le ballon. Domantas Sabonis offre un jeu solide au poste, et sait tirer de loin. Cory Joseph se révèle être un excellent recrtutement, de même que Bojan Bogdanovic. La réputation d’Al Jefferson et de ses savants appuis près du cercle (et malheureusement de sa défense en papier mâché) n’est plus à faire. Leur rookie T.J. Leaf se montre adroit aux tirs (51,7% aux tirs, 44,4% à trois points) et combattif sur le terrain.

Absent après un premier match époustouflant face aux Nets, Myles Turner pourrait faire son retour ce dimanche face aux Spurs. Ce qui serait une excellente nouvelle pour les fans des Pacers. Sa défense intérieure, sa capacité à tirer de n’importe où, et sa production aux rebonds, manquent cruellement à Indiana qui, dans sa configuration actuelle, ne peut pas se permettre l’absence d’un tel joueur. Myles Turner est clairement le meilleur joueur de cette équipe, et probablement celui autour duquel la franchise souhaite construire son avenir. Beaucoup prédisait une saison catastrophique pour les Pacers, et cela a encore une (grande) chance de se produire. Mais s’ils continuent de se battre avec la même rage tous les soirs, les joueurs de Nate McMillan pourraient remporter bien plus de victoires que certains n’auraient imaginé il y a encore quelques semaines de cela.

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