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Qualité de vie : les cadres fuient la ville pour la campagne

Changer de vie, se mettre au vert, acheter pour moins cher, fuir le bruit, la pollution et l’insécurité... Les raisons de quitter la ville sont nombreuses. Chaque année, de plus en plus de cadres quittent la ville pour rejoindre la campagne. Illustration à Sénas, dans les Bouches-du-Rhône.

Depuis plusieurs années, et notamment depuis la crise sanitaire du Covid-19, de plus en plus de Français sont tentés par la vie à la campagne. Désir d’accéder à la propriété, prix moins chers, meilleure qualité de vie… Les raisons qui poussent les citadins à quitter les grandes villes sont nombreuses. 

Interrogé par CNEWS, Victor, père de deux enfants, et son épouse, ont fait le choix de quitter Marseille en 2019, pour vivre à Sénas, commune d’un peu moins de 7.000 habitants dans les Bouches-du-Rhône. «C’est un retour aux sources, avoir un peu de verdure autour de nous, entre les Alpilles, le Luberon, on est bien ici», malgré les deux heures de trajet par jour qu'il doit effectuer pour aller au travail, a-t-il raconté.

Autre avantage et non négligeable : «Passer en maison. L’immobilier sur Marseille, ce n’est pas donné non plus», a-t-il ajouté. En effet, le prix moyen du mètre carré dans la cité phocéenne peut atteindre les 5.000 euros, voire 8.000 euros à Aix-en-Provence, contre environ 3.000 à Sénas.

Environ 100.000 citadins quittent leur grande ville chaque année

Selon l’Insee, environ 100.000 citadins quittent leur grande ville chaque année pour s’installer dans des petites communes. Une manière pour ces dernières de davantage se développer. «Aujourd’hui, les communes ne vivent que grâce aux taxes foncières, les taxes d’habitations ayant disparu, rappelle le maire LR de Sénas, Philippe Ginoux. Aujourd’hui, des propriétaires qui veulent investir sur des parcelles qui sont importantes, pour nous, c’est des revenus fiscaux pour la commune», a-t-il ajouté. 

Dans une étude publiée en mars 2023, l’Insee indique que si la dynamique du mouvement de population des grandes villes vers les régions n’est pas récente, elle s’est accentuée depuis la crise du Covid-19. «Au cours de la dernière décennie, les mouvements migratoires entre régions ont été marqués par une forte attractivité des régions de l’arc atlantique et du sud du pays. À l’inverse, dans les régions Île-de-France, Grand Est et Hauts-de-France, les départs d’habitants étaient plus nombreux que les arrivées (…) Les tendances générales de la dernière décennie se renforcent après 2020», a expliqué l’institut statistique. 

En cause : une baisse d’attractivité des grandes aires urbaines et une évolution des comportements, notamment avec l’essor du télétravail. «C’est dans les départements où les emplois apparaissent les plus compatibles avec le télétravail que le ratio des entrées sur les sorties mesuré à partir des données de réexpédition de La Poste a le plus baissé entre 2018 et 2021», a analysé l’INSEE. 

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