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«Je regardais tous les jours par dessus mon épaule» : Le témoignage glaçant d'une enseignante stagiaire victime de menaces par ses élèves

Rose-Marie Albertini, une étudiante corse a vécu sa mutation en banlieue lyonnaise à Bron, comme «une descente aux enfers». De son année de stage sur le Continent, l'enseignante en lycée professionnel garde une expérience traumatisante au point de tomber en dépression. Une mutation dont la jeune femme de 24 ans assure ne pas être sortie indemne.

Un souvenir traumatisant. Rose-Marie Albertini, étudiante corse, s'est confiée à CNEWS sur sa mutation à Bron (Rhône) en 2022, où elle a exercé comme professeure d'anglais pendant une année.

La jeune femme garde un très mauvais souvenir de cette première année d'enseignante stagiaire, rythmée par des menaces de mort, et des violences physiques : «Des élèves m'ont poussé pour rentré en classe. Certains ont commencé par me dire "tu vas voir ce que tu vas voir"», s'est-elle souvenue. 

«Mimer un signe de mort sur le cou»

«Je leur ai dit que me menacer pouvait être mal perçu, et je me suis vue répondre "je sais"», a-t-elle poursuivi. La violence des insultes et des menaces a poursuivi son escalade jusqu'au jour où elle a entendu un élève la menacer de «finir à la morgue» : «Lorsqu'ils me croisaent dans les couloirs, ils pouvaient même mimer un signe de mort sur le cou».

Mais aux insultes et aux agressions physiques se sont ajoutés un autre type d'intimidation. Rose-Marie Albertini se souvient d'un élève qui est allé jusqu'à exposer son intimité en pleine salle de classe : «Il avait la main dans le caleçon et regardait des films pornos», a-t-elle révélé. 

La menace et les hostilités ont amenés la jeune enseignante stagiaire à craindre pour sa vie, et à rester sur ses gardes à la sortie de l'établissement scolaire : «Je regardais tous les jours par dessus mon épaule. Pour sortir de l'établissement, j'attendais les collègues, et ma voiture était toujours garée le plus près possible», s'est-elle souvenue, notant que ses collègues semblaient tristement habitués à ce climat.

La jeune femme a ensuite été mutée en Seine-Saint-Denis en septembre 2023, où elle n'est restée qu'une semaine. Aujourd'hui arrêtée pour une dépression, Rose-Marie a dû retourner en Corse chez ses parents, en attendant sa nouvelle mutation.

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