Après la chute du mur de Berlin, l'Europe avait dit plus jamais ça... Pourtant, un peu partout aux portes de l'Europe, des barricades fleurissent pour empêcher les migrants d'entrer sur les territoires.
La Grèce, l'Autriche, la Bulgarie, la Hongrie... Au total, 12 pays installent de tels dispositifs et demandent aujourd'hui à l'Union européenne de prendre sa part dans le financement de ces murs et autres barbelés.
Mais, lors du dernier sommet des 27 à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne leur a opposé une fin de non-recevoir. «J'ai été très claire. Il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement sur le fait qu'il n'y aura pas de financement de barbelés et de murs», avait ainsi martelé Ursula Von der Leyen.
Mais la question divise. L'Allemagne, qui avait accueilli en 2015 un peu plus d'un million de migrants, est aujourd'hui sur la défensive. «Il est légitime de vouloir protéger ses frontières de façon à empêcher les passagers clandestins», a ainsi jugé le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer. Il a même proposé à la Pologne des renforts de police pour accroitre les patrouilles communes.
