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Royaume-Uni : TikTok risque plus de 30 millions d'euros d'amende pour ne pas avoir protégé les données des enfants

L'ICO a émis une notice d'intention à l'encontre de TikTok et attend des explications de la part du réseau social pour prendre une décision définitive.[Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Une enquête de l'Agence britannique de protection des données a montré des failles dans la gestion des données des enfants utilisant TikTok.

La facture pourrait être plus que salée pour TikTok. Epinglé par l'agence britannique de protection des données (ICO), le réseau social pourrait écoper d'une amende de 27 millions de livres, soit plus de 30 millions d'euros, pour ne pas avoir suffisamment protégé les données personnelles d'enfants.

Dans un communiqué publié ce lundi 26 septembre, l'ICO indique avoir mené une enquête «montrant que l'entreprise pourrait avoir enfreint la législation britannique de protection des données» entre mai 2018 et juillet 2020. Le régulateur britannique a donc émis une «notice d'intention» à l'encontre de TikTok.

Ce document légal vise à avertir le réseau social d'une potentielle amende. Cela signifie que, pour l'heure, aucun décision n'a été prise. Concrètement, les conclusions sur des violations de la loi ne sont pas encore définitives et l'ICO attend les explications de TikTok avant de se prononcer pour de bon.

Son enquête tend néanmoins à montrer que «les données d'enfants de moins de 13 ans pourraient avoir été traitées sans consentement parental et sans avoir informé les utilisateurs dans un langage concis, transparent et facile à comprendre».

Six autres enquêtes en cours

Sachant qu'une étude du régulateur britannique des médias, l'Ofcom, a montré qu'Instagram, TikTok et Youtube représentent les trois principales sources d'information chez les adolescents au Royaume-Uni, l'ICO veut s'assurer que «les enfants puissent apprendre et faire l'expérience du monde numérique [...] avec des protections adéquates de leurs données personnelles».

Le commissaire de l'agence, John Edwards, précise que la même vigilance est appliquée à «50 services en ligne différents». «Nous avons six autres enquêtes sur des entreprises qui n'ont pas, selon nos conclusions initiales, pris leurs responsabilités face aux données des enfants suffisamment au sérieux», développe-t-il.

Ce n'est pas la première fois que les réseaux sociaux sont accusés d'avoir des effets néfastes sur les plus jeunes utilisateurs. Aux Etats-Unis, les parlementaires californiens ont par exemple adopté fin août un texte destiné à obliger les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok, ainsi que les plates-formes de jeux via internet, à faire passer l'intérêt des enfants avant leurs profits.

Cette loi est censée obliger ces différentes plates-formes à installer par défaut les paramètres offrant un haut niveau de protection des données pour les mineurs. Elle interdit également la collecte, le partage et la vente de toute information personnelle non nécessaire au bon fonctionnement du service. Globalement, l'objectif de ce texte est d'empêcher les réseaux sociaux d'utiliser toute fonctionnalité pouvant porter atteinte à la santé physique ou mentale des jeunes utilisateurs.

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