Le ministère de la Culture a dévoilé des mesures d'économies budgétaires. Imposées par le gouvernement, elles s'inscrivent dans une volonté de freiner les dépenses publiques pour réduire le déficit de l'État.
La culture se serre la ceinture. Dans un contexte financier difficile (le déficit public de la France s'est établi à 5,5% du produit intérieur brut, au-dessus des prévisions de Bercy), le gouvernement a décidé de réduire les dépenses publiques. En tout, près de 10 milliards d'euros d'économies doivent être réalisés par l'ensemble des services de l'État. Et le ministère de la Culture n'a pas échappé aux coupes budgétaires.
De grandes institutions culturelles ont ainsi vu leur budget réduit de plusieurs millions d'euros. «L'Opéra de Paris est touché à hauteur de 6 millions d'euros, la Comédie Française de 5 millions d'euros, le Musée du Louvre de 3 millions d'euros [...]», a détaillé le ministère de la culture à l'AFP. Des sommes importantes qui auront forcément un impact sur l'activité de ces grands centres culturels.
La mairie de Paris en colère
Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris. «Il y a deux approches face aux finances publiques : protéger les services publics, ou les abattre. Rachida Dati a choisi son camp. La ministre de la culture prévoit 15 millions d'euros d'austérité pour les musées et théâtres parisiens, qui n'auront pas d'autre choix que renoncer à leur mission de service public», a-t-il déclaré sur X, anciennement Twitter.
Il y a deux approches face aux finances publiques : protéger les services publics, ou les abattre.
Rachida Dati a choisi son camp.
- 15 millions € pour les musées et théâtres parisiens, qui n’auront plus qu'à renoncer à leur mission de service public.https://t.co/pkXOyxr6jR— Emmanuel Grégoire (@egregoire) April 5, 2024
«La culture n'est plus un tremplin pour l'Hôtel de Ville pour Rachida Dati, c'est devenu un paillasson», a même fustigé l'élu.
De son côté, Rachida Dati a assuré que les spectacles vivants ne seraient pas concernés par les coupes budgétaires. «Il n'y aura pas un euro qui manquera pour les territoires», avait-elle déclaré pour rassurer les acteurs du secteur. Une promesse qui semble, pour l'instant, résister aux exigences de Bercy.