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«Le Jour d’après» : une nouvelle chronique sentimentale pour Hong Sang-soo

Avec «Le Jour d’après», le réalisateur sud-coréen Hong Sang-soo concourt pour la quatrième fois pour la Palme d'or. Avec «Le Jour d’après», le réalisateur sud-coréen Hong Sang-soo concourt pour la quatrième fois pour la Palme d'or. [Copyright Jeonwonsa Film]

Lundi était montré en compétition le film du Sud-Coréen Hong Sang-soo, «Le Jour d’après», une chronique sentimentale qui a divisé les festivaliers.

Grand habitué de la Croisette, le réalisateur célèbre cette année sa neuvième venue à Cannes. On compte à son actif cinq présences dans les sections parallèles Un certain regard et la Quinzaine des réalisateurs et trois longs métrages en compétition. Mais cette année, le cinéaste de «La Vierge mise à nu par ses prétendants» frappe un grand coup en projetant deux films, l'un proposé en séance spéciale et l'autre en compétition.

Cinq ans après «In Another Country» qu'il avait tourné avec Isabelle Huppert, son film suit Bongwan (Hae-hyo Kwon), quadragénaire volage et patron d'une petite maison d'édition. Son employée, et ancienne maîtresse, l'a quitté il y a plusieurs semaines et Bongwan accueille une nouvelle assistante, Areum (Kim Min-Hee). Mais alors que Bongwan s'est absenté quelques instants, son épouse débarque au bureau et s'en prend violemment à Areum, croyant que cette dernière est celle avec qui son mari la trompe.

Connu pour ses déambulations amoureuses et sa passion pour les films de Rohmer, Hong Sang-soo ne surprend pas les initiés. Comme à son habitude, le cinéaste a peaufiné une narration complexe, qui ne se laisse saisir que petit à petit, au service d'un récit autour d'un intellectuel, porté sur la boisson, aux relations amoureuses complexes.

Tourné dans un noir et blanc blafard et chapitré par une musique surannée, «Le Jour d'après» a rebuté de nombreux festivaliers par son statisme et son manque de rythme. Beaucoup ont d'ailleurs quitté la salle, ou piquaient du nez, lors de la projection de presse. D'autres, au contraire, n'écoutant que leur dévotion, ont été touché par cet exercice de style et ce personnage d'homme lâche et de peu de foi qui va retrouver, après la tempête, la quiétude et l'espérance.

En salles le 7 juin.

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