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Disparition de Delphine Jubillar : le parquet requiert le renvoi de Cédric Jubillar devant les assises

Le corps de Delphine Jubillar, disparue fin 2020, n'a toujours pas été retrouvé. [Lionel BONAVENTURE / AFP]

Le parquet de Toulouse a rendu son réquisitoire définitif dans l'affaire Jubillar. Il demande le renvoi de Cédric Jubillar, unique suspect dans la disparition de son épouse Delphine, devant les assises.

La fin de l'instruction a été notifiée à la mi-octobre mais l'affaire Jubillar n'est pas terminée pour autant. Dans son réquisitoire définitif rendu public ce lundi 6 novembre, le parquet de Toulouse (Haute-Garonne) a demandé le renvoi de Cédric Jubillar devant les assises. Il est mis en examen pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue à la fin de l'année 2020.

«Si le parquet a pris ce réquisitoire, c'est que tous les éléments constitutifs de l'infraction sont réunis pour le renvoyer devant la cour d'assises», a estimé l'un des avocats des parties civiles, Me Laurent Nakache-Haarfi. D'après le document officiel daté du 3 novembre et consulté par Le Parisien, le parquet de Toulouse estime en effet qu'il existe des «charges suffisantes» pour renvoyer Cédric Jubillar aux assises.

Il s'appuie sur une série d'éléments de preuves qui exclut, selon le ministère public, l'hypothèse d'un départ volontaire, d'un suicide ou d'un accident. Partant du principe qu'«une mort violente» n'est «pas nécessairement accompagnée de sang», le parquet est convaincu que Delphine Jubillar a bel et bien été tuée.

Parmi les indices qui tendent vers cette théorie figure notamment le témoignage de l'enfant du couple mais aussi celui de voisins qui ont fait état de «cris de femme apeurée» et d'«aboiements de chiens», corroborant la thèse de la dispute. Tous ont en outre situé les faits à la même heure.

L'expertise réalisée sur les lunettes cassées de Delphine Jubillar, retrouvées au domicile du couple, pèse également dans la balance. Elle «a permis d'attribuer les dommages à des efforts dynamiques appliqués de l'extérieur vers l'intérieur, signifiant donc que les lunettes ont été cassées par un coup volontaire». La voiture de la victime a par ailleurs été déplacée et, d'après les éléments de l'enquête, Cédric Jubillar était le seul à pouvoir le faire.

Des «menaces de mort» proférées

Ce réquisitoire a également été motivé par le comportement du mis en cause jugé «suspect», y compris avant la disparition de son épouse. Selon plusieurs témoins le couple était en instance de divorce et Cédric Jubillar ne supportait pas cette idée. Il aurait notamment «proféré des menaces de mort».

Son attitude au cours de la procédure pose également question puisque, selon le parquet, sa «réactivité» initiale «contraste avec son profond désintérêt pour les recherches extérieures». Cédric Jubillar n'aurait en effet laissé que quelques minutes entre les premiers messages d'alerte envoyés aux amies de sa femme et l'appel à la gendarmerie, avant de faire peu de cas de l'enquête.

Pour rappel, le corps de Delphine Jubillar n'a toujours pas été retrouvé et son mari, écroué depuis juin 2021, est le seul suspect. Après ce réquisitoire définitif, les juges d'instruction en charge du dossier devraient prochainement rendre une ordonnance de mise en accusation pour effectivement renvoyer Cédric Jubillar devant les assises une fois ses possibilités d'appel purgées.

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