De nombreuses affiches anti-immigration, ainsi que des portraits du Maréchal Pétain, ont été placardées sur les murs de l’Université Savoie Mont-Blanc à Chambéry. Une découverte qui intervient que la région célèbre cette semaine le 80e anniversaire des combats sur le plateau des Glières, haut-lieu de la résistance française.
Des affiches qui font polémique. Alors que la région Auvergne-Rhône-Alpes commémore ce mardi les 80 ans des combats menés sur le plateau des Glières lors de la 2de Guerre mondiale, des affiches arborant des portraits du Maréchal Pétain et des slogans anti-immigration ont été placardées sur les murs de l’Université Savoie Mont-Blanc de Chambéry.
«Les campus universitaires sont des lieux où la diversité d’opinions est encouragée. Mais il existe des lignes directrices ou des politiques sur ce qui peut être affiché pour garantir un environnement respectueux et inclusif», s’est exprimé Jean-Pierre Béguin, conseiller régional de Savoie. Une provocation qui a été dénoncée notamment par le parti EELV qui a rappelé que «Glorifier Pétain c’est nier sa collaboration avec l’ennemi nazi», dans un communiqué de presse. En outre, le parti écologiste a adressé un signalement au Procureur de la République de Chambéry et l'université a annoncé son intention de déposer plainte.
Sur les murs du campus Jacob-Bellecombette étaient inscrits «Face à l’invasion migratoire, STOP immigration» ou, sous le portrait du Maréchal Pétain, «J’ai été avec vous dans les jours glorieux, je reste avec vous dans les jours sombres».
L’action a été signée par l'Action française, un mouvement politique royaliste, fondé en 1899 et principal soutien du Maréchal Pétain au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Une semaine de commémoration
La Haute-Savoie célèbre actuellement le 80e anniversaire des combats sur le plateau des Glières non loin de l’Université.
Pour rappel, le 26 mars 1944, la 157e division de la Wehrmacht, soutenue par la milice française avait investi le plateau occupé par des Chasseurs Alpins, des jeunes chrétiens, des communistes et des Espagnols. Le maquis avait subi des pertes considérables, déplorant pas moins de 129 morts, beaucoup d’arrestations de fusillades, mais aussi de déportations.
Les maquisards reposent désormais à Morette, nécropole nationale.