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Céréales, poissons panés, biscuits… L’association CLCV alerte contre des emballages qu'elle juge mensongers

Près de 900 produits ont été passés au crible par l'association. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Il faut se méfier des emballages des produits de consommation courante. C’est en substance le message que l’association de consommateurs CLCV a voulu faire passer en publiant ce mercredi 19 janvier une vaste étude sur les pratiques des industriels.

Plus de 900 produits ont été étudiés en cinq ans, de 2017 à 2021. Céréales du petit-déjeuner, plats à base de boeuf, poissons panés, biscuits, saucisses végétales, jus, yaourts… Autant de références dont la liste des ingrédients, la qualité nutritionnelle, les allégations et mentions ont été passées au peigne fin.

Premier enseignement : les emballages sont trompeurs. «De nombreux produits mettent en avant des ingrédients mais quand on y regarde de plus près, on n’en trouve qu’une quantité très faible voire inexistante», avance la CLCV dans son communiqué. Elle cite l’exemple de raviolis au boeuf qui ne comptent que 4% de bœuf quand d’autres en ont jusqu’à 25%. Le poisson pané, dont raffolent les enfants, est aussi épinglé. Certains produits n’ont que 35% de poisson.

L’association dénonce également les allégations qu’on trouve sur les emballages, notamment sur 91% des jus et des smoothies. Par exemple, une boisson au cranberry met en avant sa teneur en vitamine C mais passe sous silence sa quantité de sucre, soit deux morceaux pour un verre.

Autre problème, la tendance à mettre en avant des symboles français alors que l’origine des ingrédients est inconnue. «24% des produits végétariens présentent un drapeau français (ou la mention d’une région) mais moins de la moitié d’entre eux précise l’origine des ingrédients !», dénonce CLCV.

Enfin, les produits qui ciblent les enfants sont eux aussi dans le collimateur. «Certains sont à éviter car très sucrés et moins bons que les produits non ciblés enfants», poursuit l’association.

Afin d’améliorer la transparence, elle appelle à «aller plus loin au niveau réglementaire» en exigeant des industriels un meilleur encadrement de l'utilisation des allégations nutritionnelles et de santé. CLCV appelle aussi à la généralisation du Nutri-Score, qui a fait ses preuves «afin de permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur la qualité nutritionnelle des produits qu’ils achètent et de comparer rapidement les produits alimentaires entre eux».

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