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Aide exceptionnelle de 150 euros : le gouvernement a finalement changé les conditions d'attribution

Jean Castex est revenu sur les annonces d'Emmanuel Macron, lors de son interview télévisée le 14 octobre dernier.[Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Lors de son interview télévisée ce mercredi 14 octobre, le président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'une prime exceptionnelle pour les bénéficiaires des APL... dont les conditions d'attribution ont finalement été resserrées.

Face aux journalistes Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, le Chef de l'Etat a indiqué qu'une «aide exceptionnelle de 150 euros plus 100 euros par enfant serait versée» à toutes les personnes bénéficiaires du Revenu minimum de solidarité active (RSA) et des APL (aides personnalisées au logement).

Le coup de pouce semblait directement calibré pour bénéficier aux plus jeunes, en particulier aux 18-25 ans, durement touchés par la crise économique qui réduit les possibilités de premier emploi et de jobs étudiants.

UN COUAC POLITIQUE

Mais au lendemain de l'interview, Matignon a finalement fait volte-face en indiquant que la mesure d'aide de 150 euros serait destinée aux seuls bénéficiaires du RSA et de l'ASS (Allocation de solidarité spécifique - réservée aux chômeurs en fin de droit). Les allocataires des APL n'auront pas accès à la prime spécifique de 150 euros, mais ils pourront recevoir 100 euros par enfant, s'ils sont parents.

La rectification du cabinet du Premier ministre passe mal auprès des acteurs de la solidarité, pour qui de nombreux jeunes seront exclus de mesures de soutien. «On est particulièrement surpris de voir qu'un jour on nous annonce un coup de pouce et le lendemain on nous le retire», réagit la présidente de l'Unef Mélanie Luce, sur Franceinfo. «C'est une promesse non tenue parce que quand le président s'exprime, normalement, ses propos font loi. Cela montre qu'il y a un délaissement des jeunes», s'indigne-t-elle.

«C'est une confusion totale au plus haut sommet de l'Etat», dénonce Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, au micro de la chaîne publique. «Un jeune précaire, en emploi ou pas, n'aura pas cette aide. Il faut que le gouvernement recadre le tir», interpelle-t-il.

UN GESTE ATTENDU POUR LES JEUNES

Le 10 mai dernier, de nombreux responsables d'associations avaient signé une tribune dans le Journal du Dimanche pour interpeller le gouvernement sur l'extension du dispositif du RSA aux jeunes âgés de moins de 25 ans.

Jean Castex est pour l'heure opposé à cette mesure, qui représenterait un budget de 5 milliards d'euros pour l'Etat. 800 000 jeunes se trouvent aujourd'hui sans emploi ni formation en France.

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