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Procès du 13-Novembre : des sons et des images de l'attentat du Bataclan diffusés aujourd'hui

La diffusion de ces photographies et de ces extraits sonores d’une durée totale de trois minutes relatent l’arrivée des terroristes. [Benoit PEYRUCQ / AFP]

Plus de 100 jours après le début du procès des attentats de Paris et du Stade de France, la cour d’assises spéciale de Paris a décidé de diffuser, ce vendredi, des images et enregistrements captés pendant l’attaque du Bataclan.

Après un long débat qui opposait les parties civiles entre elles, le président de la cour d’assises spéciale de Paris, Jean-Louis Périès, a tranché.

La cour diffusera sans huis clos, mais en renforçant les mesures de protection pour éviter «toute diffusion clandestine», une cinquantaine de photographies ainsi que trois extraits sonores enregistrés par un dictaphone resté au sol pendant le massacre du Bataclan, le 13 novembre 2015. 

«Il sera procédé demain en tout début d’audience à la projection de quelques photographies et à la diffusion de passages d’éléments sonores, tels que demandé» a annoncé jeudi après-midi le président de la cour d’assises.

3 minutes d'extraits sonores 

La diffusion de ces photographies et de ces extraits sonores d’une durée totale de trois minutes, qui relatent l’arrivée des terroristes, des échanges entre les otages et les forces de l’ordre ainsi qu’un extrait de l’assaut final, a été réclamée par certaines parties civiles qui estiment qu’il est indispensable de «confronter les accusés à la réalité des faits».

«Un procès, c’est d’abord montrer la scène du crime. Il n’existe pas un procès d’assises dans lequel on ne montre pas, même si c’est totalement douloureux, affreux, et morbide» a argumenté Me Jean-Marc Delas, avocat de l’association de victimes «Life for Paris».

Alors qu’un huis clos avait été envisagé pour prévenir de la captation et de la diffusion dans les médias de ces images et de ces bandes-son, l’option n’a finalement pas été retenue par la cour d’assises. Une «délicatesse absolue» a néanmoins été demandée par Me Jean Reinarth qui représente l’association «13onze15» et qui rappelle que «sur certaines photos, on voit des victimes dans une situation dégradante».

Pour respecter cette volonté, les extraits sonores ne seront d'ailleurs pas diffusés sur la web radio dédiée aux parties civiles qui ne peuvent pas assister au procès. 

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