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Fausses alertes à la bombe : 22 enquêtes en cours

Depuis samedi 14 octobre, le château de Versailles a dû être évacué à quatre reprises. [MARTIN BUREAU / AFP]

Ce vendredi, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé que les fausses alertes à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, ont donné lieu à l'ouverture de 22 enquêtes.

22 enquêtes ont été ouvertes à la suite des nombreuses fausses alertes à la bombe qui sont survenues ces derniers jours, a annoncé Eric-Dupond-Moretti, ministre de la Justice.

«Il y a d'ores et déjà 22 enquêtes qui sont en cours, il y a eu des interpellations il y a quelques heures de cela et il y aura évidemment des condamnations, on ne peut pas laisser faire cela», a indiqué le garde des Sceaux sur RTL.

Eric Dupond-Moretti a notamment visé des «gamins» qui n'ont «pas le sens de la responsabilité». Selon lui, «cela désorganise le trafic aérien (...), cela crée une psychose (…)».

Au moins 11 aéroports français ont dû être évacués ce jeudi après des alertes à la bombe, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes. Ces fausses alertes à la bombe ont conduit à 18 interpellations en 48 heures, selon Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.

Des alertes à la bombe ont également touché des établissements scolaires. Ces alertes se sont multipliées depuis plusieurs jours en France, depuis l’attentat qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras.

Le château de Versailles a quant à lui été évacué à quatre reprises depuis samedi dernier en raison d'alerte. 

Jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende

Parmi ces auteurs de fausses alertes à la bombe, «il y a des gamins, des petits plaisantins, qui n'ont pas le sens de la responsabilité. Il faut que les parents soient là et je rappelle que ce sont les parents qui vont payer les conséquences financières, et elles sont extrêmement importantes», a ajouté le ministre de la Justice.

En effet, la sanction pénale peut aller jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

De son côté, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a affirmé dans une interview au Parisien que «ce type de faits sont habituellement qualifiés par le code pénal de divulgation d'informations fausses. Mais, et c'est une nouveauté, nous allons désormais les considérer comme des violences psychologiques sur les personnes avec préméditation». «C'est un délit qui vaut trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende», a-t-elle poursuivi.

«Les majeurs seront systématiquement déférés rapidement et poursuivis, avant d'être jugés. Et les mineurs seront présentés devant un juge pour enfant», a conclu Laure Beccuau.

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