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Voiture de police attaquée lors d'une manifestation «contre les violences policières» : le procès du suspect renvoyé à septembre 2024

Conformément à la loi sur les violences faites aux forces de l’ordre, le suspect risque une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. [©CNews]

Le procès de l’un des deux hommes mis en examen pour avoir attaqué une voiture de police en marge de la manifestation contre «les violences policières», le 23 septembre dernier à Paris, a été repoussé au 17 septembre 2024, alors qu’il devait se tenir ce jeudi. Ce, en raison de l’absence de l’avocate du prévenu.

Ce jeudi 2 novembre devait se tenir le procès de l’un des assaillants d’une voiture de police prise dans la circulation au niveau du boulevard de Clichy (17e arrondissement de Paris), en marge d’une manifestation contre «les violences policières» et le «racisme systémique» dans la police.

Cependant, selon une source proche du dossier à CNEWS, l'audience a été renvoyée au 17 septembre 2024, en raison de l'absence de l'avocate du prévenu et de la remise de vidéos de l'accusation à la défense. 

L’accusé, qui a attaqué la voiture à coups de barre de fer et de projectiles, avait contraint l’un des policiers à sortir son arme pour le faire fuir. La scène, filmée, avait été massivement relayée sur les réseaux sociaux. 

Le samedi 23 septembre 2023, à l’appel de la France insoumise (LFI), des écologistes d’EELV, de certains syndicats et de nombreuses associations, des manifestations contre «les violences policières» et «le racisme systémique» dans la police se sont déroulées sur tout le territoire. Mais c’est la manifestation parisienne qui avait retenu toute l’attention en raison d’une violente agression filmée contre des forces de l’ordre. 

Une agression violente 

Sur les images filmées par des passants, on peut apercevoir dans un premier temps plusieurs policiers être alpagués par quelques manifestants. Ils sont hués, suivis, insultés et divers projectiles leur sont jetés dessus. Pour s'extirper de cette situation, potentiellement dangereuse, ils ont alors décidé de rejoindre leur voiture. Mais, une fois dans le véhicule, les jets de projectiles se sont intensifiés.

Le conducteur a rapidement démarré, mais le trafic étant bloqué par d’autres véhicules et par la foule, les manifestants ont pu continuer de suivre les policiers sans difficulté. Plusieurs individus se sont alors mis à donner des coups sur la carrosserie, et ce, à chaque arrêt de la voiture. Las, un des policiers est sorti du véhicule et a dégainé son arme de fonction pour faire partir les agresseurs. «Bougez, bougez», leur a-t-il même ordonné. Sans résultat. 

Le policier est alors remonté dans la voiture mais son collègue a démarré avant qu’il ne soit entièrement à l’intérieur. Sa jambe a été trainée pendant quelques secondes sur le sol. Peu après, des policiers de la BRAV-M sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des interpellations. 

Un autre suspect mineur impliqué

À la suite de cette agression, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique». Dans ce dossier, cinq personnes au total avaient été placées en garde à vue, mais trois d’entre eux, un homme, une femme et une mineure, avaient été relâchées car elles ont été mises hors de cause par les investigations confiées à la Sûreté territoriale. 

Parmi les deux suspects restants, le mineur a été convoqué devant un juge des enfants pour violences et dégradations aggravées par les circonstances qu'elles ont été commises en réunion et sur personne dépositaire de l'autorité publique, tandis que le majeur a été déféré après sa garde à vue. 

Conformément à la loi sur les violences faites aux forces de l’ordre, l’article 222-14-5 prévoit une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende si l’agent attaqué s’est trouvé dans l’incapacité de travailler huit jours ou moins, y compris si celui-ci ne s’est pas arrêté de travailler. Les actes de violence réalisés par plusieurs personnes en tant qu’auteur ou complice et, ou, «dissimulant volontairement tout ou partie de son visage» font par ailleurs l'objet de circonstances aggravantes. 

L'entourage du préfet de police Laurent Nuñez a par ailleurs indiqué que celui-ci avait décidé de ne pas ouvrir d'enquête administrative sur le policier qui a sorti son arme pour faire reculer des manifestants, alors que sa voiture était attaquée.

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