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Seine-Saint-Denis : pourquoi les enseignants sont-ils toujours en grève ?

Les grévistes réclament un «plan d'urgence pour l'école publique» en Seine-Saint-Denis qui «manque de moyens». [DAMIEN MEYER / AFP]

Déjà en grève lundi, les enseignants de Seine-Saint-Denis poursuivent leur mobilisation ce mardi. Ils réclament la mise en place d'un «plan d'urgence pour l'école publique» dans le département.

Après avoir profité des vacances d'hiver, les élèves de la zone C ont tous retrouvé les salles de classe lundi. Tous ? Pas tout à fait. En Seine-Saint-Denis l'intersyndicale a appelé les enseignants du secondaire à ne pas faire leur rentrée et leur mouvement de grève se poursuit ce mardi 27 février.

Dans un communiqué publié sur X, les syndicats FSU, CGT, Sud et CNT du 93 se félicitent d'avoir mobilisé 40% des professeurs pour la journée de lundi. Ils ont décidé de s'engager dans un deuxième jour de grève parce que le ministère a, selon eux, «refusé» de recevoir les grévistes.

Ce mardi, un rassemblement est prévu à 14h30 devant la Direction des services départements de l'Education nationale (DSDEN), à Bobigny. L'intersyndicale encourage les écoles «à déposer au plus tôt des intentions de grève dans la perspective des semaines à venir» et souhaite «multiplier les initiatives locales en lien avec les parents d'élèves afin de poursuivre et amplifier la mobilisation».

Les grévistes réclament un «plan d'urgence pour l'école publique» en Seine-Saint-Denis qui «manque de moyens». Selon l'intersyndicale, «un rapport publié à l'automne dernier par des parlementaires de tous bords» montre que «la situation est particulièrement alarmante» dans le département, où les élèves «perdent jusqu'à un an de cours sur leur scolarité en raison des non-remplacements».

Elle signale en outre que 40% des établissements du 93 n'ont pas de service de médecine scolaire et que les jeunes scolarisés dans le département ont moins accès aux bourses. L'insalubrité des locaux est aussi soulignée, avec 30% des écoles infestées par des nuisibles et 50% des collèges et lycées sous-chauffés.

La réforme du «choc des savoirs» en cause

Plus largements, les grévistes s'opposent à «la réforme du "choc des savoirs"». Cela renvoie à la volonté du gouvernement d'organiser les classes par groupes de niveaux au collège, notamment en français et en mathématiques, dès la rentrée 2024.

L'intersyndicale y voit la mise en place d'une «Ecole du tri social» et revendique plutôt l'instauration de classes de 20 élèves maximum ainsi que «le respect de la liberté pédagogique des enseignant(es)». Parmi les revendications figure aussi la création «de postes aujourd'hui manquants», dont 5.000 postes d'enseignants et 2.200 postes d'Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH).

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