La polémique enfle autour du président Donald Trump, qui aurait, selon plusieurs quotidiens américains, qualifié Haïti, le Salvador, et plusieurs pays d'Afrique dont le Botswana de «pays de merde» lors d'une réunion à la Maison-Blanche.
Depuis le début de sa récente carrière politique, nombreux sont les pays qui se sont attirés les foudres du président des Etats-Unis, que ce soit de vive voix ou au travers d'un tweet assassin.
Dès le commencement de sa campagne présidentielle, le premier Etat à avoir enduré l'inimitié du milliardaire fut le Mexique, pays que le candidat Trump souhaitait d'ailleurs éloigner des Etats-Unis d'Amérique grâce à la construction d'un mur.
«Quand le Mexique envoie ses citoyens, il n'envoie pas les meilleurs [...] Ils envoient ceux qui ont un tas de problèmes, et ils amènent leurs problèmes avec eux», avait ainsi lancé le candidat Trump dans un discours prononcé le jour du lancement de sa campagne le 16 juin 2015. «Ils amènent des drogues. Ils amènent la criminalité. Ce sont des violeurs. Et certains, j'imagine, sont de bonnes personnes», avait-il déclaré, attisant la colère des Mexicains qui demeure vive.
La politique étrangère vue par Donald Trump
Fin analyste de la politique étrangère, l'homme d'affaire a, à maintes reprises, usé de son langage politiquement incorrect pour commenter la manière dont les autres pays étaient dirigés par ses homologues. Il avait ainsi accusé la chancelière Angela Merkel de «ruiner l'Allemagne», ajoutant dans un tweet que le pays était «un chaos total».
Man shot inside Paris police station. Just announced that terror threat is at highest level. Germany is a total mess-big crime. GET SMART!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 janvier 2016
Au Moyen-Orient, c'est la politique iranienne qui avait été critiquée par le président Trump, qui avait déclaré que «le régime était brutal et corrompu».
The people of Iran are finally acting against the brutal and corrupt Iranian regime. All of the money that President Obama so foolishly gave them went into terrorism and into their “pockets.” The people have little food, big inflation and no human rights. The U.S. is watching!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018
Loin de s'émouvoir des ravages des ouragans Irma et Maria en octobre 2017, il avait fustigé les infrastructures de Porto Rico, soutenant que le pays était «un désastre bien avant le passage des ouragans».
...accountability say the Governor. Electric and all infrastructure was disaster before hurricanes. Congress to decide how much to spend....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 octobre 2017
La diplomatie selon Trump
Depuis le début de son ascension politique, le 45ème président des Etats-Unis s'est illustré par son langage diplomatique fleuri. En mai 2016, il avait ainsi qualifié les relations entre les Etats-Unis et la Chine de «viol» de la part de cette dernière, et blâme constamment d'autres pays de ne pas être suffisamment reconnaissants.
«l'Arabie saoudite devrait donner des milliards de dollars aux Etats-Unis pour les avoir défendus. Sans nous, disparus !»
Saudi Arabia should be paying the United States many billions of dollars for our defense of them. Without us, gone! @AlWaleedbinT
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 juin 2015
«Ce n'est pas seulement pour le Pakistan que nous payons des milliards de dollars pour rien, mais aussi d'autres pays, et d'autres encore. Par exemple, nous donnons CENT MILLIONS DE DOLLARS par an aux Palestiniens et ne recevons aucune gratitude, ni respect.»
It's not only Pakistan that we pay billions of dollars to for nothing, but also many other countries, and others. As an example, we pay the Palestinians HUNDRED OF MILLIONS OF DOLLARS a year and get no appreciation or respect. They don’t even want to negotiate a long overdue...
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018
Même le pays que dirige désormais Donald Trump n'a pas été épargné par ses propos injurieux. En 2015, lors d'un discours au Texas, il avait ainsi qualifié les Etats-Unis de «dépotoir pour le reste de la planète».