En direct
A suivre

JO de Tokyo : le partenaire officiel Toyota retire ses pubs à la dernière minute

Toyota a fourni 3.340 voitures électriques et à hydrogène pour le transport du staff des délégations lors des JO de Tokyo. Avant que la crise n'éclate avec le CIO, Toyota a fourni 3.340 voitures électriques et à hydrogène pour le transport du staff des délégations lors des JO de Tokyo. [PHILIP FONG / AFP]

Partenaire historique du Comité international olympique (CIO) depuis 2015, le constructeur automobile japonais Toyota a pourtant décidé à la dernière minute ne pas diffuser ses publicités pendant toute la durée des JO de Tokyo.

La décision a surpris les milieux économiques dans la mesure où le partenariat signé entre Toyota et le CIO est chiffré à quelque 850 millions d'euros sur dix ans.

Pour autant, le constructeur nippon a décidé de se ranger à l'avis de l'opinion publique, très hostile à la tenue de l'événement. En effet les Jeux Olympiques de Tokyo, déjà reportés l'année dernière, ont été maintenus en dépit de l'aggravation de la situation sanitaire provoquant l'ire des Japonais.

Un sondage mené par l’agence de presse Kyodo en mai dernier révélait d'ailleurs déjà en mai dernier que près de 60% des japonais interrogés étaient pour l’annulation de la compétition, lorsque 87,7% des répondants avaient fait part de leur crainte de voir le Covid-19 se propager dans le pays à cause des JO.

LA présence du pdg à la cérémonie d'ouverture annulée

Devant ces chiffres, à l'époque, Toyota avait partagé ses craintes sur sa participation à l'événement par l’intermédiaire de son directeur de la communication, Jun Nagata. «Nous souhaitons sincèrement que tous les athlètes et toutes les personnes impliquées puissent accueillir les Jeux de Tokyo sans inquiétude», avait-il averti.

Mais cela était sans compter l'apparition du variant Delta du SARS-CoV-2, beaucoup plus contagieux, qui a totalement rebattu les cartes. Et si, au mardi 20 juillet, seuls trois cas de Covid-19 ont été recensés autour des JO, beaucoup craignent déjà de les voir se transformer en cluster géant. Preuve que la situation est à ce point tendue, Akio Toyota, le PDG de l’entreprise depuis 2009, a même décidé de ne pas prendre part à la cérémonie d’ouverture qui a lieu ce vendredi.

L'harmonie entre Toyota et les JO qui régnait jusqu'a récemment semble donc vite oubliée. Avant cela, la firme japonaise avait participé à la préparation de cet évènement mondial, fournissant 3.340 voitures électriques et à hydrogène. Elle avait aussi affiché son soutien à près de 200 sportifs valides et handicapés dans cette compétition internationale, comme la joueuse de softball Miu Goto et le nageur Takeshi Kawamoto. Mais à présent sa relation avec le CIO tient plus à la guerre de tranchées.

De même, les deux autres sponsors majeurs, Panasonic et Bridgestone, ont également annoncé leur boycott de la cérémonie d’ouverture ce vendredi, tout comme les marques NEC et Fujitsu. Un autre coup dur pour l’évènement planétaire, qui aura lieu à huis-clos et dont l’annulation de dernière minute n’est pas écartée.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités