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Birmanie : la Russie soutient la junte pour «stabiliser» le pays

Sergueï Lavrov lors de sa rencontre avec la junte en Birmanie. [HANDOUT / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP]

Moscou soutient les efforts de la junte pour «stabiliser» la Birmanie en crise depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à Naypyidaw.

«Nous sommes solidaires avec les efforts (des autorités birmanes, ndlr) visant à stabiliser la situation dans le pays. L'année prochaine, vous allez organiser des élections législatives et nous vous souhaitons du succès pour rendre votre pays encore plus fort et prospère», a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères, cité par les agences de presse russes.

Lors de sa première visite en Birmanie depuis le putsch du 1er février 2021, Sergueï Lavrov a rencontré des dirigeants de la junte au pouvoir, avec lesquels il a évoqué des questions de défense et de coopération sécuritaire.

«Nous avons une base très solide pour renforcer la coopération dans tout un nombre de domaines», a ajouté Sergueï Lavrov, soulignant le «partenariat traditionnellement amical» entre les deux pays.

La Russie s'attend également, selon lui, à ce qu'une «importante délégation» birmane participe au Forum économique de l'Est à Vladivostok début septembre.

Sergueï Lavrov est attendu jeudi à Phnom Penh, au Cambodge, où se réunissent les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Asean, une réunion à laquelle la Birmanie n'est pas invitée.

Un rapprochement face à l’isolement international

La Russie, de plus en plus isolée sur la scène internationale en raison de son offensive contre l'Ukraine, a affiché un soutien croissant à la junte birmane, à laquelle elle vend notamment des armes.

Le chef de la junte birmane, Min Aung Hlaing, a notamment effectué mi-juillet un déplacement en Russie, lors duquel il s'est entretenu avec des responsables des secteurs du nucléaire et de l'aérospatial.

La Birmanie, elle aussi, compte de moins en moins de soutiens sur la scène internationale, notamment après l'exécution fin juillet de quatre prisonniers condamnés à mort, parmi lesquels deux figures de l'opposition.

La junte poursuit une répression sanglante contre ses opposants avec plus de 2.100 civils tués et plus de 15.000 arrestations depuis le coup d'Etat qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, selon une ONG locale.

Depuis sa prise de pouvoir, l'armée promet des nouvelles élections, qui pourraient avoir lieu en août 2023, après avoir été initialement prévues cette année. Min Aung Hlaing a déclaré lundi qu'il fallait d'abord que la Birmanie soit «en paix et stable» avant l'organisation du scrutin.

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