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COP28 : la colère monte contre l'Opep concernant le blocage des négociations sur les énergies fossiles

COP28 OPEP Le sommet climatique et environnemental de la COP28 à Dubaï se clôturera mardi 12 décembre. [REUTERS/Thomas Mukoya]

Mercredi dernier, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), demandait de cesser toute entreprise d'accords liés aux énergies fossiles à ses pays membres. Sans surprise, la colère monte du côté des pays partisans de la sortie de l'or noir.

Deux camps distincts se dessinent-ils à la sortie de la COP28 ? C'est peut-être une issue qu'aura créé le chef de l'Opep, le koweïtien Haitham al-Ghais, après avoir demandé aux 23 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole de «rejeter» tout accord lié aux énergies fossiles. 

À la suite de cette décision, dont le but est sans doute d'éviter la chute du commerce pétrolier, les réactions ne se sont pas faites attendre de la part des pays participants à l'événement climatique à Dubaï. La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s'est par exemple dite «stupéfaite» et «en colère».

«Une chose assez répugnante»

D'autres représentants de pays œuvrant pour la sortie du pétrole, du gaz et du charbon ont condamné l'initiative du secrétaire général de l'organisation intergouvernementale, à l'instar de Teresa Ribera, ministre espagnole de la Transition écologique. «Je pense que c'est une chose assez répugnante de la part des pays de l'Opep de s'opposer à ce qu'on mette la barre là où elle doit être» sur le climat, a-t-elle lancé ce samedi devant des journalistes.

Sans surprise, les ONG, comme la WWF, se rangent du côté des pays qui souhaitent la sortie des énergies fossiles. «La réaction de l'Opep montre qu'ils ont peur des appels croissants à la sortie des énergies fossiles et à la transition énergétique», a commenté Helena Spiritus, une représentante de l'organisation.

«Assez confiant»

Mais certains sont plus optimistes que d'autres. Steven Guilbeault, le ministre canadien de l'Environnement, s'est dit samedi «assez confiant» dans le fait d'avoir une mention des énergies fossiles dans le texte final. Ce dernier joue un rôle clef dans les discussions et fait partie des acteurs «facilitateurs» dans les négociations.

De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a défendu à la tribune son opposition à tout ciblage spécifique des énergies fossiles dans un accord final. «Il n'y a pas de solution ou de voie unique pour atteindre un avenir énergétique durable», a déclaré un représentant.

À seulement trois jours de la fin de la COP28, le temps presse pour conclure ces accords, alors que ministres et chefs d'États se réunissent de nouveau à Dubaï en ce sens. 

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