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Israël-Hamas : Benjamin Netanyahou rejette «catégoriquement» les conditions du groupe terroriste pour libérer les otages

Dans un territoire dévasté par les combats, la population est exposée au risque de famine et d'épidémies, alerte l'ONU selon qui au moins 1,7 des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés. [REUTERS/Ronen Zvulun/Pool/File Photo]

Benjamin Netanyahou a affirmé ce dimanche dans une vidéo qu'il rejetait «catégoriquement» les conditions du Hamas palestinien pour libérer les otages, après la publication par ce dernier d'un rapport sur l'attaque du 7 octobre. De son côté, le Hamas a appelé à «l’arrêt immédiat» de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens.

«Je rejette catégoriquement les conditions de capitulation des monstres du Hamas» qui exigent «la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza» et «la libération de tous les meurtriers et violeurs», a déclaré Benjamin Netanyahou dans une vidéo publiée sur X. Le Premier ministre israélien a également annoncé vouloir continuer son action jusqu'à l'anéantissement total du mouvement islamiste, qualifié de terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël.

Ce samedi, Benjamin Netanyahou avait déjà refusé une «souveraineté» future des Palestiniens sur la bande côtière, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. De son côté, le chef du mouvement Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a discuté samedi en Turquie avec le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, de «l’établissement d'un cessez-le-feu à Gaza le plus rapidement possible, de l'augmentation de l'aide humanitaire, de la libération des otages et d'une solution à deux Etats pour une paix permanente», selon des sources diplomatiques.

Le Hamas livre «sa version des faits»

Cette réponse intervient après la publication, en anglais et en arabe d'un document de près de vingt pages, le premier du genre, dans lequel le mouvement islamiste dit vouloir livrer «sa version des faits». Le Hamas y demande la fin de «l’agression israélienne», et rejette «catégoriquement» les «projets internationaux ou israéliens visant à décider de l'avenir de la bande de Gaza». En dépit du retrait unilatéral de 2005, Israël est considéré par le droit international comme la puissance occupante de ce territoire conquis lors de la guerre israélo-arabe de 1967. 

Alors que l'attaque du 7 octobre a entrainé la mort de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte effectué à partir de chiffres officiels israéliens, le Hamas affirme «avoir fait de son mieux pour éviter de porter atteinte à des civils» mais reconnaît «des erreurs». Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas venus de la bande de Gaza se sont infiltrés en Israël à bord de véhicules, par voie aérienne et maritime. De nombreuses vidéos montrent des hommes armés tuant des civils dans les rues, dans des habitations et sur les site d'un festival de musique.

Environ 250 personnes ont été prises en otage au cours de cette attaque inédite par sa violence et son ampleur, et, selon Israël, 132 personnes restent captives dans la bande de terre, dont 28 seraient décédées. Les autorités israéliennes ont affirmé que les commandos du Hamas avaient commis des viols, infligé des mutilations génitales et commis des actes de pédophilie et de nécrophilie.

Des accusations qu'avaient rejetées le Hamas. Des témoins et experts indiquent quant à eux que la confusion des premiers jours et l'envergure de l'attaque ne permet pas pour l'heure de dresser un tableau clair des exactions, ni de leur caractère systématique.

au moins 1,7 million de déplacés

Dans un territoire dévasté par les combats, la population est exposée au risque de famine et d'épidémies, alerte l'ONU selon qui au moins 1,7 des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés. Ce dimanche, des dizaines de déplacés, bidons à la main, ont patienté lors d'une distribution d'eau organisée par Médecins sans frontières à Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, où se sont réfugiés des centaines de milliers de personnes, a constaté l'AFP.  

D'après le ministère de la Santé du Hamas, il n'y a eu «aucun progrès» pour augmenter les livraisons d'aide humanitaire au territoire assiégé, le gouvernement israélien restant sourd aux pressions internationales pour un cessez-le-feu humanitaire. 

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