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Virus respiratoire des nourrissons : tout savoir sur le nouveau traitement de Sanofi présenté comme efficace à 83%

Neuf enfants sur dix sont infectés par le VRS avant l'âge de 2 ans. [Illustration / Luma Pimentel / Unsplash]

Le laboratoire français Sanofi a revendiqué ce vendredi des résultats encourageants après une vaste étude réalisée sur un traitement préventif. Ce dernier vise à réduire les risques d’hospitalisation des nourrissons atteints du virus responsable notamment de la bronchiolite.

Il porte le nom de nirsevimab. Ce traitement préventif développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca est le premier approuvé contre le virus respiratoire syncytial (VRS), notamment à l’origine de la bronchiolite et de la pneumonie. D’après le laboratoire français, il a permis «d’éviter 83,21 % des hospitalisations chez les nourrissons de moins de douze mois ayant reçu une dose unique du médicament, comparativement aux nourrissons qui n'ont reçu aucune intervention» contre le virus.

«La charge globale pesant sur les systèmes de santé pourrait être considérablement allégée si le nirsevimab était administré à tous les nourrissons. En 2017, les dépenses de santé directement liées au VRS (incluant les soins en milieu hospitalier, les consultations externes et les soins de suite) se sont élevées, selon les estimations, à 4,82 milliards d'euros» à l'échelle mondiale, a expliqué Sanofi dans un communiqué.

Car si l'infection est généralement sans gravité, près d'un enfant sur trois qui se présente aux urgences pour une bronchiolite nécessite une hospitalisation. Par ailleurs, neuf enfants sur dix sont infectés par le VRS avant l'âge de 2 ans.

Près de 50.000 enfants hospitalisés chaque année

Ce constat alarmant résulte d'une étude de phase trois réalisée sur plus de 8.000 enfants en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, au moyen de données collectées en situation réelle pendant la saison 2022-2023 de circulation du VRS.

D'après l'étude nationale française effectuée de 2010 à 2018, ce sont ainsi en moyenne 50.878 enfants de moins de cinq ans qui sont hospitalisés à cause du VRS chaque année. Parmi eux, les enfants de moins d'un an représentent plus de 69% des hospitalisations, soit plus de 35.000 enfants par an, rappelle Sanofi.

Pour l'heure, le nirsevimab a obtenu une autorisation de mise sur le marché dans l'Union européenne, au Royaume-Uni et au Canada pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le virus respiratoire syncytial chez les nouveau-nés et les nourrissons, au cours de leur première saison d'exposition au VRS. En outre, sa demande d'approbation aux États-Unis est à l'étude.

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