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Infections urinaires : quel est ce potentiel vaccin oral qualifié de «révolutionnaire» et susceptible d'être efficace durant 9 ans ?

La question reste désormais de savoir quand ce vaccin pourra être mis sur le marché. [© mraoraor / Adobe Stock]

Un projet de vaccin oral contre les infections urinaires a été présenté ce week-end à Paris, au cours d’un Congrès sur l’urologie. Une hypothétique avancée majeure pour les personnes souffrant de cystites.

Face aux infections urinaires, la communauté scientifique se mobilise. Une étude menée par des cliniciens du Royal Berkshire Hospital (Royaume-Uni) a permis d'avancer au sujet d'un potentiel vaccin oral nommé «MV140» présenté lors du Congrès EAU24 de l’Association européenne d’urologie, après neuf années de recherche.

Au total, 89 personnes (72 femmes et 17 hommes) atteintes régulièrement d’infections urinaires ont participé à ces travaux. En 2015, on leur a administré «MV140», chaque jour durant trois mois. Toutes sont depuis régulièrement suivies et le résultat est particulièrement encourageant.

En effet, 54 % d’entre elles n’ont subi aucune infection urinaire depuis la fin du traitement. Pour les patients ayant néanmoins continué à être touchés par des infections, il est à noter qu’ils en ont de nouveau souffert au bout de quatre ans et demi, et avec des symptômes légers.

A présent, la question reste désormais de savoir quand ce vaccin pourra être mis sur le marché. En effet, cette étude devrait faire l’objet d’une publication scientifique d’ici à la fin de l’année, suivie d’une demande d’homologation. 

«Une avancée potentielle»

Aujourd'hui, une femme sur deux est confrontée aux infections urinaires dans sa vie, contre un homme sur cinq. Bien qu’elles soient souvent mineures et traitées avec des antibiotiques, ces infections peuvent parfois évoluer à un stade grave, pouvant conduire à l’hospitalisation.

Les cystites se traduisent par des douleurs et sensations de brûlures intenses lors du passage de l’urine, des envies régulières d’uriner et peuvent provoquer de l’hypertension artérielle. Ainsi, pour Bob Yang, urologue consultant ayant codirigé la recherche, «ce vaccin constitue une avancée potentielle dans la prévention des infections urinaires» et a véritablement «restauré» la qualité de vie des patients concernés. 

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