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#NBASundays : Les Clippers apprennent à vivre sans Chris Paul

Les Clippers sont-ils meilleurs sans Chris Paul ? [Josh Lefkowitz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

En tête de la conférence Ouest, les Clippers de Los Angeles accueillent le Heat de Miami sur leur parquet du Staples Center avec, en perspective, un affrontement qui promet d’être intense dans la raquette entre DeAndre Jordan et Hassan Whiteside, deux intérieurs connus pour leur capacité à gober un maximum de rebonds et repousser les tirs adverses avec des contres surpuissants.

Auteur d’une fin de saison héroïque la saison passée (pas suffisant toutefois pour se qualifier en playoffs), le Heat tâtonne encore en ce début de saison et espère retrouver très rapidement la belle dynamique collective d’il y a quelques mois. Pour les Clippers, il s’agit d’apprendre à vivre sans Chris Paul, un des meilleurs meneurs de l’histoire de la NBA, qui a demandé à être transféré fin juin après plusieurs désillusions en playoffs, et une détérioration de ses relations avec le coach, Doc Rivers. Pour le moment, l’équipe réagit plutôt bien au départ de son maître à jouer, notamment grâce à un Blake Griffin au top de sa forme.

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les Clippers de Los Angeles

Question sérieuse : Le départ de Chris Paul est-il une bonne ou une mauvaise chose pour les Clippers ? Fin juin, alors que le meneur pliait bagage pour Houston, peu de monde semblait confiant concernant l’avenir de la franchise californienne, tant le joueur était central dans le succès de l’équipe depuis son arrivée en 2011.

Début novembre, les Clippers pointent à la première place de la conférence Ouest après un départ canon (comme l’an dernier), se sont faits plier méchamment par les Warriors (comme l’an dernier), et pointent à une excellente 5e place dans le classement NetRating (qui calcule la différence entre l’efficacité offensive et défensive), selon le site NBA.com/stats.

Pourquoi le départ de Chris Paul n’a-t-il pas signé l’arrêt de mort des Clippers ? Ce qu’ils ont perdu en talent individuel – et tout le monde sait à quel point Chris Paul est absolument superbe des deux côtés du terrain – ils l’ont compensé avec de la profondeur de banc. Los Angeles a notamment récupéré Patrick Berveley, un bulldog défensif qui est en feu derrière la ligne des trois points depuis le début de la saison (51,4% en date du 3/11), ainsi que Lou Williams, qui est une véritable dynamo offensive en sortie de banc. On peut également citer les prometteurs Sam Dekker et Montrezl Harrell qui, s’ils n’ont pas montré grand-chose pour le moment, pourraient se révéler utiles en cas de blessure.

Et puis il y a Blake Griffin. Excellent passeur, véritable bulldozer dans la raquette, et désormais capable de tirer à trois points (il a marqué au moins deux trois points dans les sept premiers matches de la saison. Ce n'était arrivé que neuf fois la saison passée), l’ailier fort des Clippers a totalement embrassé son statut de leader au sein de l’équipe. Son duo avec DeAndre Jordan fonctionne à merveille, et son association avec Danilo Gallinari, un ailier shooteur qui a toujours fait cruellement défaut aux Clippers, lui permet de disposer de plus d’espace pour punir ses adversaires en un-contre-un.

Le résultat final est que tout le monde dans l’équipe semble bien plus heureux que la saison passée. «J’adore notre collectif. Quand tout le monde touche la balle, tout le monde se sent mieux dans son jeu», expliquait récemment Doc Rivers à un journaliste d’ESPN. Une remarque qui pourrait être vue par certains comme une critique à peine voilée à l’encontre de Chris Paul, qui aimait dribbler et diriger d’une main de fer les moindres mouvements de ses coéquipiers sur le terrain. Et n'hésitait pas à s’en prendre ouvertement à eux s’ils ne se pliaient pas à ses exigences. La saison passée, quand Chris Paul était absent, les Clippers souffraient le martyre. Cette saison ? Tout se passe très bien, merci pour eux.

Les fans NBA le savent, aussi brillant soit-il, Chris Paul n’a jamais franchi les demi-finales de conférence de toute sa carrière. Les Clippers ont-ils les moyens de faire au moins aussi bien sans Chris Paul ? Il est clairement trop tôt pour le dire. Mais une chose est certaine concernant les Clippers, c’est que cela fait longtemps qu’on ne les avait pas vus prendre autant de plaisir à jouer. Et ça doit leur faire du bien.

Ce qu’il faut savoir sur le Heat de Miami

Mais qu’est-il advenu de l’équipe qui nous a enchanté la fin de saison dernière ? C’est un euphémisme de dire que le Heat est décevant en ce début de saison. Si Goran Dragic semble plutôt en jambes après un Eurobasket où il a survolé la compétition, le reste de l’effectif souffre pour le moment. Dion Waiters balance brique sur brique (44,2% aux tirs, 27% à trois points), Tyler Johnson et Josh Richardson ne parviennent pas à régler la mire (38,5% et 37,1% aux tirs respectivement), et Hassan Whiteside a manqué cinq matches en raison d’une blessure au genou.

Point positif, leur rookie, Bam Adebayo, démontre de belles choses à chacune de ses sorties (avec ses dunks surpuissants), surtout pendant l'absence de Whiteside. Ce qui est très encourageant pour la suite.

L’absence du pivot, entre autres facteurs, est une des raisons majeures qui explique le manque d’efficacité défensive de l’équipe depuis le coup d’envoi de la saison. La saison passée, le Heat pointait à la 5e place en DefRating, selon NBA.com/stats. A l’heure qu’il est, ils sont 17e. Ne cherchez pas plus loin pour expliquer ce départ raté. Heureusement pour les fans de Miami, Erik Spoelstra est toujours le coach, et il y a fort à parier qu’une amélioration en défense est à venir. Espérons que la blessure de Whiteside ne se prolonge pas. Avec lui sur le terrain, le Heat prend une toute autre dimension à l’intérieur, surtout en défense. Autre raison d'y croire pour Miami ? Kelly Olynyk est un peu plus confortable match après match. 

Légitimement frustré d’avoir manqué les playoffs la saison passée, le Heat de Miami espère rapidement retrouver le feu sacré et enchaîner les victoires. Une chose qui s’annonce difficile dans les prochaines semaines, puisque l’équipe embarque dès ce vendredi (face à Denver) pour une série de six matches à l’extérieur, avec deux matches en deux jours face aux Clippers (dimanche donc), immédiatement suivis par un duel sur le parquet des Warriors. Si le Heat parvient à revenir de ce voyage avec un bilan nul (3v et 3d), ce sera une grande victoire pour la franchise.

Pour ce qui est du collectif, Erik Spoelstra espère justement que cette série de six matches loin de la maison puisse servir de révélateur. «A chaque fois qu’il y a un déplacement prolongé à l’extérieur, c’est une bonne opportunité pour l’équipe de se connecter, de vivre différentes expériences, de partager des émotions», a expliqué le coach au Sun Sentinel. On est prêt à le croire sur parole si cela permet de retrouver l’équipe débordant d’enthousiasme qui nous a fait vibrer la saison passée pendant trois mois de folie.

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