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Recruter des jeunes chômeurs de banlieues françaises aux Pays-Bas : polémique après les mots d’une ministre néerlandaise

La ministre des Affaires sociales aux Pays-Bas a déclenché la polémique en proposant aux entreprises de son pays d’embaucher des jeunes chômeurs issus des banlieues françaises, pour « les remettre sur le droit chemin».

Ses paroles n’ont pas manqué de faire réagir. En proposant, lors d’une interview dans un quotidien des Pays-Bas, de donner la possibilité aux entreprises du pays de recruter de jeunes chômeurs de banlieues françaises, pour, selon ses mots «les remettre dans le droit chemin», tout en palliant au manque de main d’œuvre, la ministre néerlandaise des Affaires sociales Karien van Gennip a déclenché une vive polémique.

«Le taux de chômage des jeunes est très élevé en France, en particulier dans les banlieues. Beaucoup plus élevé que ce que nous connaissons ici. (…) Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l'école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l'horticulture, afin de remettre les jeunes sur le droit chemin», a-t-elle ainsi déclaré.

Se soucier de «Rachid d'Utrecht plutôt que de Rachid de Paris»

Aussitôt, la ministre de centre droit a été sous le flot des critiques. Si certains ont dénoncé une idée irréalisable et injuste pour les chômeurs néerlandais, d’autres sont allés plus loin. «Eloignez-vous de ce plan qui vise à amener aux Pays-Bas des jeunes parisiens, souvent Marocains, ou Tunisiens», a ainsi affirmé le député Léon de Jong du parti d'extrême droite PVV. «Cela signifierait plus d’insécurité, plus d’antisémitisme, plus de dépendance aux aides, plus de misère dans le pays».

Le gouvernement devrait d'abord se soucier de «Rachid d'Utrecht plutôt que de Rachid de Paris», a pour sa part estimé Zohair El Yassini, député du parti libéral VVD.

Alors que le taux de chômage est historiquement bas actuellement aux Pays-Bas, à 3,2% en avril, la ministre a tenu à maintenir ses propos. Elle a toutefois indiqué qu’il n’existait aucun plan de la part du gouvernement pour aller chercher les jeunes de banlieues, français ou espagnols.

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