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Albanie : des députés de l'opposition allument un feu dans le Parlement pour empêcher le vote du budget (vidéo)

Déjà, en 2019, les députés de droite avaient lancé des fumigènes pour protester contre l’élection par la majorité socialiste d’une nouvelle procureure générale. [X @Steve_hanke]

En Albanie, des députés de l’opposition ont allumé des fumigènes, déclenchant un petit feu dans le Parlement, afin de bloquer le vote du budget 2024. La sécurité est rapidement intervenue pour éteindre les flammes.

Une scène surréaliste. Le parti d’opposition albanais du Parti démocratique (PDS) a allumé, ce lundi 20 novembre, des fumigènes, mettant littéralement le feu au milieu du Parlement, dans le but d’empêcher le vote du budget 2024. Déjà, en 2019, les députés de droite avaient lancé des fumigènes pour protester contre l’élection par la majorité socialiste d’une nouvelle procureure générale.

Après une session portant sur le vote du budget 2024, qui s’est déroulée en cinq minutes, du fait des députés socialistes, qui détiennent 73 sièges sur les 140 que compte le Parlement albanais, les députés conservateurs du Parti démocratique (PDS) ont décidé de protester contre la majorité en empilant des chaises et allumant des fumigènes. La sécurité est rapidement intervenue pour éteindre les flammes, et protéger Edi Rama, le Premier ministre et président du Parti socialiste.

L’actuel Premier ministre Edi Rama a justement dénoncé sur X, l’introduction par les députés conservateurs «du vocabulaire et les mœurs de la rue dans la politique, semant la discorde, le chaos, la violence». 

De son côté, le leader du parti démocrate d’opposition, Sali Berisha, ancien Premier ministre et président albanais de 1992 à 1997, a accusé le gouvernement de tenter de faire taire l’opposition au Parlement. «La bataille n’a pas de retour», a-t-il déclaré aux journalistes après les évènements. «Notre objectif est d’apporter le pluralisme au Parlement», a-t-il ajouté, cité par Reuters.

Sali Berisha accusé de corruption

Les tensions entre socialistes et conservateurs avaient déjà commencé le mois dernier, deux jours avant que les procureurs n’accusent Sali Berisha de corruption dans une affaire portant sur des terrains d’un club sportif.

Le ministère public le soupçonne d’avoir usé de son influence en tant qu’ex-Premier ministre dans le cadre d’une transaction foncière dans laquelle il a favorisé le mari de sa fille. Son gendre a été arrêté, mais Sali Berisha bénéficie d'une immunité parlementaire. Il a néanmoins reçu l’ordre de ne pas quitter le pays.

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