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«Ce soir, je l'endors à mort lol» : deux soignantes britanniques condamnées pour avoir sédaté des patients «pour s’amuser»

La cour a également révélé des captures d’écran d’échanges Whatsapp entre les deux professionnelles de santé. [x/@LancsPolice]

Une infirmière et une cadre de santé travaillant dans un hôpital du Lancashire (Grande-Bretagne) ont été condamnées à de la prison ferme pour avoir sédater des patients dans le but de s’«amuser» et soulager leurs heures de travail.

En Grande-Bretagne, Catherine Hudson, 54 ans, et Charlotte Wilmot, 48 ans, ont été condamnées par la Cour de justice de Preston. Entre février 2017 et novembre 2018, l’infirmière et la cadre de santé ont empoisonné aux sédatifs des patients de l’hôpital Victoria de Blackpool, dans le Lancashire.

Elles «les ont exploités pour faciliter leur travail, s'amuser et exercer un pouvoir méprisant sur eux», a déclaré le juge Robert Altham, qui a prononcé la sentence.

Décrite comme la meneuse de ce plan maléfique, Catherine Hudson, a été condamnée à sept ans et deux mois de prison. Sa co-équipière Charlotte Wilmot a été condamnée à trois ans de prison.

C’est en novembre 2018 que la police avait été alertée par une élève infirmière en stage qui avait déclaré que l’infirmière avait suggéré d’administrer à une patiente de 76 ans de la Zopiclone pourtant non prescrite. Médicament contrôlé de classe C, le Zopiclone peut être mortel s'il est administré de façon inappropriée à des patients atteints d'une maladie aiguë.

Des échanges WhatsApp consternants

La patiente en question, nommée Aileen Scott, avait fait une attaque cérébrale, puis avait été transportée d’urgence de sa chambre de l'Imperial Hotel à l’hôpital Blackpool Victoria. Elle était complètement paralysée du côté gauche de son corps.

«Grâce à la bravoure d'une élève infirmière qui vous a dénoncées, vous et vos méthodes malveillantes et insensibles, la vie de ma mère a très probablement été sauvée», a déclaré son fils Brian Scott en s’adressant aux deux criminelles, et saluant le courage de l’élève dénonciatrice, qui avait «très probablement sauvé la vie de [sa] mère».

La cour a également révélé des captures d’écran d’échanges WhatsApp entre les deux professionnelles de santé : «J'ai donné un sédatif à l'une d'entre elles jusqu'à ce qu'elle frôle la mort. Je parie qu'elle est à plat pour une semaine haha» ; «Je vais tuer le lit 5» ; «Et bien ce soir, je l'endors à mort lol» ; «J’ai déjà en tête de lui donner le double», pouvait-on lire dans ces échanges. 

Les procureurs ont dénoncé une «culture de l'abus» ressortissant de ces messages téléphoniques. À la sortie du tribunal, Brian Scott s'est dit «ravi» des peines prononcées, pointant un comportement «absolument déchirant» de la part des soignantes.

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